Durant la première guerre mondiale l’occident a orchestré un grand suicide collectif. En 1918, une des réponses du jeune Brecht à ce chaos c’est Baal, une métaphore lyrique de ce « voyage au bout de la nuit».
Baal raconte la vie d’un homme telle qu’elle s’est déroulée au début du siècle dernier. « Baal, l’être humain relatif, le génie passif, le phénomène Baal depuis sa première apparition parmi les êtres civilisés jusqu’à sa fin affreuse, avec l’énorme consommation qu’il fait de dames de la meilleure société, dans ses rapports avec les gens. La vie de ce personnage fut d’une sensationnelle immoralité. » Baal est un jouisseur chaotique, repoussant et fascinant. Il s’extrait de la société et sa trajectoire est une chute progressive, un suicide lent et assumé - paradoxalement une quête de plaisir - de bonheur ? comme un sentiment de puissance.