Elias (Riccardo Scamarcio), un bel adonis sans nationalité précise (les personnages entre eux - au début - se parlent dans une langue inventée, par souci de rendre l'exil de cet homme universel) veut se rendre à Paris. Il devra se défaire de son identité et traverser les épreuves inhérentes à l'exil illégal. Il se sortira de toutes celles-ci avec candeur par de petits miracles et de belles rencontres - et certaines plus moches - qui le mèneront dans la capitale française.
Un beau film, à l'image de son acteur principal, dont la beauté pure le sauvera d'ailleurs à maintes reprises.
Eden à l'Ouest aborde les mêmes thématiques que le film Welcome, l'immigration illégale, l'abus que subissent ces immigrants, la petite violence quotidienne de la part des autorités et de la société, mais en est tout de même le pendant léger et utopiste : la croyance en la bonté de l'homme et un regard plus naïf sur le monde («Les magiciens sauveront le monde»)...
Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement entre les deux films malgré leurs différences.
Un film qui vaut le détour, ne serait-ce que pour la beauté de l'image, de son acteur principal, pour l'humour distillé ça et là, les clins d'œil amusants tout au long du film, comme ces tournages que l'on peut observer dans le film, comme si les scènes du film étaient elles-mêmes des scènes pour un autre film... La fiction dans la fiction ?
Voici une critique très complète ici.
Anecdote trouvé sur le site Allociné :
Pour Eden à l'Ouest, Costa-Gavras fait référence à L'Odyssée d'Homère: "Mon personnage traverse, un peu comme Ulysse, la mer (la mienne, en l'occurrence la Méditerranée), puis les épreuves, les tempêtes. Il affronte les monstres modernes et bouscule les mythes de notre époque" raconte-t-il. Selon le cinéaste, ce film sur l'enracinement nous met face à nous-mêmes en nous confrontant à un monde différent.