Gysa Jaoui, une des meilleures spécialistes français de l’Analyse Transactionnelle a écrit (Classiques de l’Analyse Transactionnelle) un article sur les étapes de la réussite. Selon elle, de nombreuses personnes ont reçu très jeunes un message « ne réussis pas » qui les empêche de pleinement profiter de ce qu’ils ont fait. Est-ce votre cas ?
Pour Gysa Jaoui, le processus de réalisation d’un objectif comporte quatre étapes et l’inhibition au droit à la réussite peut intervenir à chacune d’elles :
- Etape 1 : le projet
- Etape 2 : la mise en œuvre
- Etape 3 : la réussite
- Etape 4 : la satisfaction
Voici quelques profils de personnes qui ne s’autorisent pas à réussir :
Le « rêveur éveillé » (l’appellation est de Gysa Jaoui) croît en un projet, le met en œuvre avec enthousiasme et l’abandonne dès qu’il commence à prendre forme pour se consacrer à un autre. Le sentiment de dévalorisation par les autres de ses idées ou projets l’a peut-être conduit à vouloir garder ses projets pour lui, de les rêver et de ne pas oser les réaliser. Il ne passe pas l’étape 1.
Le « désapprobateur » se donne un objectif raisonnable, fait beaucoup d’efforts… et son projet se casse la figure. Il s’agit d’une forme de résistance inconsciente à un ordre reçu. Le désapprobateur ne peut ou ne veut renoncer, essaie mais tout va concourir à le faire échouer. Il reste à l’étape 2.
Le « bourreau de travail » va d’objectif atteint en objectif atteint, sans n’être jamais satisfait de ce qu’il a réalisé. Il peut, par exemple, avoir été stimulé par le désir de montrer à ses parents (ou à d’autres) ce qu’il est capable de faire, sans n’avoir guère reçu de manifestation de reconnaissance. Il saute de l’étape 3 à un nouveau projet, oubliant l’étape 4.
Il existe aussi « l’hyper réactif » qui ne suit pas un projet vraiment personnel, mais adhère plutôt au projet, explicite ou implicite, d’un tiers. Il oublie l’étape 1, avec le risque d’insatisfaction.
Posez-vous la question de ce qui serait bon, digne ou utile de réussir pour vous. Souvent les mots clés sont « relation », « reconnaissance »… Vous pouvez contribuer à créer un tel environnement stimulant de différentes manières :
- encouragez-vous intérieurement, faites-vous plaisir, offrez-vous de petits cadeaux ;
- demandez les stimulations dont vous avez besoin : « Quand vous êtes contents de mon travail, dites-le moi ! » ;
- accueillez les compliments qui vous sont faits pour ce qu’ils sont (authentiques, gratuits, gratifiants) ;
- félicitez votre équipe en fêtant un succès, un objectif atteint, la résolution d’une difficulté, le lancement d’un projet…