Amoureusement coinçé entre deux écorces laiteuses
Le fruit du verger frétille au doux toucher
Et, lorsque deux mains s'avançent, généreuses
Pour le cueillir, et le savourer, sans se presser
Ce petit fruit, délicieux au goût sauvage
D'une peau lisse ou flétrie, par le temps
Un bonheur, des plaisirs sans partage
Pour l'heureux élu, qui s'en goinfre, gourmand
Lorsqu'une langue habile, se faufile doucement
Dans les plis de ce joli fruit, qui s'éveille
Au bûtinage, d'une bouche, tentant
L'entrée majestueuse de ce paradis, en merveille
Ce fruit peut être dévoré farouchement ou en caresses
Une offrande que nul homme ne peut refuser
Il embaume chaque goût, d'une grande ivresse
Et, est l'objet de tous plaisirs passionnés
Ne devinez vous pas, ce joli fruit du verger?
Ensoleillé, engorgé, mais tellement juteux
Il se déguste avec douceur et beauté
Par les connaisseurs, et les plus envieux
Je vous laisse, Mesdames, deviner
Je sais que, certainement, vous le connaisser
Quant à vous, Messieurs, traiter le bien
Il ne peut être épluché que dans son écrin
Ce fruit, qui n'est arrosé que d'une bonne liqueur
Ne contient ni pesticides, ni colorants
Chaque parcelle est une exquise saveur
Sa chair rose, un secret bien attirant