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Parenthèse

Publié le 01 juillet 2010 par Peggoche
ParenthèseQuand on travaille, comme c'est mon cas, autour du sexe, et qu'on adore, comme c'est aussi mon cas, y coller des chiffres, des études et des statistiques, un son de cloche bien familier ne tarde pas à arriver à ses oreilles. Celui du combat éternel entre moyenne et individu.

Ce qui pourrait se schématiser par la proposition suivante :

« Ce n'est pas vrai que X, parce que moi, je suis Y »

X serait n'importe quelle moyenne statistique à connotation sexualo-genrée1 – du genre, pour les plus connues : les hommes préfèrent les jeunes et belles et les femmes les (plus) vieux et riches, les homosexuels sont des cadets et mémorisent facilement un visage, les femmes cancanent plus quand elles ovulent et ont un index plus long que l'annulaire

(etc., etc.)

et Y la personne qui, forte de son soi-même, prétend démonter l'hypothèse scientifique (souvent, dans ce cas, préfixée d'un « pseudo- »).

Alors voilà, une bonne fois pour toutes, non, une statistique ne prédit en rien une réalité individuelle, et non plus, une réalité individuelle n'entame en rien une véracité statistique.

Alors maintenant, s'il vous plaît, les individus libérés des moyennes, décollez-vous les fesses de vos fauteuils surchauffés (mesdames, attention à l'effet ventouse et à la descente d'organe), arrêtez de critiquer des études dont, le plus souvent, vous n'avez lu que deux lignes et/ou des recensions dans des supports dits « généralistes », et au lieu de gâcher votre salive ou de faire prospérer la corne qui pousse au bout de vos doigts SORTEZ-VOUS LES MAINS DU SHORT ET FAITES VOS PROPRES ÉTUDES. Outre que vous les affinerez, ces moyennes, vous verrez comme c'est rigolo, simple, et pas fastidieux du tout d'émettre une hypothèse un tant soit peu valide.

Merci.

1Oui, car ce genre de distorsion cognitive arrive plutôt dans ce domaine que d'autres. Quand quelqu'un dit « n'importe quoi le cancer du poumon, moi j'ai 78 ans, je fume 3 paquets par jour depuis l'âge de 12 ans et je suis en aussi bonne santé que l'homme qui valait 3 milliards », on le voit évidemment comme un gentil débile (mais chanceux). Au contraire, quand on entend « n'importe quoi la génétique, moi j'ai un gros vagin et je sais vachement bien lire une carte routière hihihihihihi », on se gratte le menton en se disant LA PREUVE.


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