Un pas en avant. Un pas en arrière. Tantôt au paradis. Tantôt en enfer. Deux partenaires emportés dans un tango enflammé. Entre laideur et beauté. Douleur et volupté. Raison et passion. Sur la piste ensorcelée de l’attraction-répulsion.
Quelle est cette pulsion qui parfois nous rapproche, parfois nous éloigne? C’est une loi universelle, chers bogophiles. Nous y sommes tous soumis. Et soumis ne signifie pas asservis, lorsqu’on en connaît les rouages. Dont voici un éclairage.
Je raffole de physique, des quarks aux amas galactiques. J’adore lire des choses complexes et les vulgariser. J’assume pleinement le risque de faire se retourner dans leur vareuse certains scientifiques… Tant pis! Après tout, c’est ma vie!
Cette loi met en cause deux forces. La complémentarité. Les contrastes s’attirent. Positif et négatif. Et la similarité. Qui se ressemble s’assemble. Deux positifs ou deux négatifs. Je sais, encore cette divine polarité.
Quelle femme n’a pas rêvé d’entendre de son bien-aimé : Tu me complètes! Quel homme n’a pas imaginé trouver chez sa dulcinée tous les attributs qu’il apprécie en lui! Attentes bien légitimes : chercher chez l’autre, à la fois, ce que l’on croit ne pas posséder et ce que l’on possède déjà à satiété.
Pourquoi? Pour être confortable. À un prix abordable. Avec rendement en proportion du placement. Et bâtir ensemble un empire pour le meilleur et pour le pire. Dont les actions produiront des recettes. Sans trop penser aux dettes.
Ces deux forces se fondent sur nos valeurs. La complémentarité nous pousse à trouver chez l’autre ce que l’on perçoit comme absent chez soi. Le couple est viable tant que la valse demeure équitable. La similarité correspond à ce que l’on aime de soi-même et que l’on apprécie ainsi chez l’autre. Le couple continue de danser tant que règne la réciprocité. Vous me suivez?
Le mot clé ici est valeur. Nous sommes attirés par ce que nous aimons de nous-mêmes et par ce que nous cherchons à combler. L’estime personnelle ravive l’étincelle. Le creux ouvre l’appétit. Nous sommes rebutés par ce que nous n’aimons pas de nous-mêmes et par ce que nous avons en superflu. Le refus de certains traits se projette chez l’autre. Le trop-plein coupe la faim.
Il existe au fond de soi un brillant comptable. Qui tient à jour le registre de nos valeurs. Qui surveille la rentabilité de nos échanges. Et nous signale tout écart pouvant mettre en péril notre fragile équilibre.
Ah oui! Il est aussi professeur. Il enseigne le tango!
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