Quelques jours après la course, Kobayashi a révélé qu'il ne savait pas son dépassement sur Sébastien Buemi lors du Grand Prix d'Europe a été réalisé dans le dernier tour, dans le dernier virage, au dernier moment. Le Japonais et son équipe Sauber ont fait un coup de poker en choisissant de chausser les pneus durs dès le départ et en ne s’arrêtant pas au moment où la safety car est montée en piste. Grâce à cela, le pilote Sauber a pu rester en piste et accrocher la troisième place pour une grande partie de la course. A deux tours de la fin, le japonais a été contraint de rentrer pour opérer son changement en pneus tendres comme le stipule la règle. Kobayashi ignorait à ce moment là qu’il n’avait plus que deux tours pour tenter de remonter. Le japonais avait déjà démontré qu’il était un as du dépassement et qu’il n’avait surtout pas froid aux yeux. Avec des gommes neuves, il revient comme un boulet de canon sur Fernando Alonso et le passe presque en un quart de seconde. Le pilote Ferrari n’a rien pu faire pour contrer l’attaque de la Sauber. Le japonais continue son petit bonhomme de chemin et lors du dernier virage, pour son ultime et unique tentative, Kobayashi passe majestueusement la Toro Rosso de Sébastien Buemi. «C'était une belle course. Avec les pneus durs, j’ai réussi à tenir le rythme. C’était une bonne nouvelle. Quand je suis rentré aux stands pour passer les tendres, je savais que je serais 9e. Mais avec les gommes neuves, j’avais une meilleure adhérence. J'ai essayé de doubler le plus de gens que possible, j’ai eu Fernando et Buemi. Mais j'étais tellement concentré sur mes dépassements que je ne savais pas combien de tours il me restait. Puis, soudain, j'ai compris, quand j'ai vu beaucoup de gars devant moi qui roulaient au pas, que c'était la fin de la course. » Kobayashi a également remercié Alonso d'avoir été correct lors de son dépassement. Le japonais avait peur que l’espagnol lui ferme la porte et le mette dehors. «C'était très risqué pour moi, mais je n'ai pas eu d'accident. Au début de mon dépassement, en un instant, il a essayé de fermer la porte, mais il a reconnu que nous serions allés dans le décor tous les deux s’il forçait son acte. Je dois vraiment lui dire merci. » Sabrina Beaudoin |