- Ce roman se lit facilement, quasiment d'une seule traite (quand on a le temps) et c'est pour moi le premier critère de qualité.
- L'écriture est très contemporaine (écrit à la première personne/ "je" du narrateur-personnage et point de vue interne (qui montre aussi que l'auteur est impliqué dans le sujet), présent de narration qui permet un rapprochement du lecteur avec le narrateur-personnage.
- Beaucoup de références à la littérature, à la mythologie et à la Bible avec les "plaies".
- C'est une excellente description du milieu des professeurs (l'inspecteur est un peu carricaturé.) : les surnoms des profs, les interrogations de chacun sur son métier, le comportement des élèves de collège...
- C'est aussi une excellente description des élèves de collège, du malaise des ados mais aussi de leur malaise dû au monde dans lequel eux-mêmes sont jetés.
- Page 13 et âge 90, il y a 2 jeux de miroirs : entre l'adolescent-insecte et ensuite entre le maître et son disciple. (Entre le livre et son auteur ? Entre le collège et la société ?)
- L'idée de reprendre le thème de la métamorphose est bonne pour décrire le bouillonnement des adolescents, la transformation du corps... Mais le mot "organisme" me fait penser aussi à l'organisation humaine (collège, société...) et aussi au fascisme qui brise les corps, les individus... Le collège est une sorte d'arène dans laquelle on jette des adolescents en rupture et des profs en rupture aussi...
- La fin est belle car le maître transmet un savoir à son disciple et l'idée de se suicider dans le stylo-encre de sa belle est géniale.
- Cela dit, comme le dit Evelyne, ce livre ne donne pas envie d'être prof. On est loin du Cercle des poètes disparus.