Kamel Gaddas (Winsoft) a démarré son entreprise avec Pierre Blangerot (Ensimag 72) et François Pecoux qui était prof à l’Ensimag.
Laurent Testard (Hallias) a eu une démarche plus individuelle : « dans le conseil c’est soi qu’on vend ». Il insiste notamment sur la démarche commerciale personnelle qui lui permet de ne s’occuper que de projets dans lesquels il croit. Son envie de créer une entreprise tient essentiellement au fait qu’il ne se plaisait plus dans le boulot qu’il occupait à l’époque. Il n’avait pas l’impression de pouvoir s’exprimer et regrettait de ne pas pouvoir exploiter toutes les connaissances qu’il avait acquises durant sa thèse. Il estime que ce sentiment de création s’est imposé peu à peu de manière insidieuse. Il souhaitait acquérir plus d’autonomie et assumer ses propres erreurs et non celles des autres. Il n’arrivait plus à assumer dans son précédent emploi les choix des autres et à participer à des projets dans lesquels il ne croyait pas.
Rémy Amouroux (Kelkoo–Yahoo) reconnaît très clairement qu’il n’aurait pas créé seul et que la dynamique de groupe a été très importante. Ils étaient trois chercheurs à l’INRIA au démarrage, travaillaient chez Bull et étaient parvenus à développer une technologie dont ils savaient qu’elle ne pourrait pas marcher chez Bull. Rémy Amouroux reconnaît qu’à l’instar de Laurent Testard, sa démarche de création est aussi née d’un sentiment de frustration que nous qualifierons d’intellectuelle. Rapidement, les trois chercheurs ont trouvé deux autres membres pour créer Kelkoo. Leur idée première était de vendre du logiciel et de partir sur du site Web. Il estime que le principal facteur de réussite de ce projet a notamment tenu à la très forte complémentarité entre les membres fondateurs qui avaient des volontés différentes.
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Thibaut Bragé