Ce groupe est le fruit d’une rencontre entre deux musiciens de Los Angeles : Luke Top (chanteur/bassiste) et Lewis Pesacov (guitariste). Leur premier album éponyme dresse une passerelle entre l’Afrique et les USA. Explications.
Comment as-tu rencontré Luke ?
Lewis Pesacov : Au lycée, nous étions chacun dans un groupe et il nous est arrivé de jouer ensemble. Aujourd’hui, ça fait plus de 10 ans que l’on se connaît. Nous avons démarré le projet Fool’s Gold ensemble il y a 4 ans. Dès le départ, la direction musicale était d’aller à l’essentiel, de réduire le nombre de notes jouées, de vraiment se concentrer sur le rythme, la répétition, le côté hypnotique de la musique comme on peut l’entendre dans pas mal de disques qui viennent d’Afrique.
Avez-vous le même type d’influences ?
Nous aimons la musique qui vient de différents pays, que ce soit la musique congolaise ou le courant psychédélique vietnamien… Avec Fool’s Gold, nous avons envie de refléter cette variété d’influences.
Au départ, est-ce que le groupe était à « géométrie variable » ?
On jouait dans notre appartement, les parcs, les cours d’immeuble. Tout le monde était le bienvenu, l’ambiance était très communautaire. C’est important de pouvoir nourrir sa musique avec des collaborations extérieures.
Comment se sont déroulées vos premières sessions d’enregistrement ?
A l’origine, nous devions enregistrer un single pour un petit label. Comme nous n’avions que deux jours de studio réservé, nous en avons profité pour enregistrer les 8 chansons de notre répertoire. Sinon, j’ai un petit home studio dans mon appartement qui nous permet de travailler en toute indépendance. La plupart des parties vocales de notre album ont été enregistrées là. On aime bien faire les choses par nous-mêmes.
C’est une approche qui vous donne plus de liberté ?
Oui, nous avons plus de temps pour expérimenter que dans un studio classique. On va dire que 80% de notre musique est faite en live puis ensuite on arrange beaucoup de choses lorsque tout est enregistré. On fait pas mal d’editing.
Est-ce que c’est exotique de pratiquer une musique aussi métissée à Los Angeles ?
C’est probablement plus exotique que de le faire en France (rires). Nous avons toujours de très bonne réaction, les gens s’éclatent et dansent dans nos concerts. Je ne dirais donc pas que c’est si exotique de jouer ce type de musique à Los Angeles.
Propos recueillis par Laurent Gilot
Photo : DR
Fool’s Gold (Cinq à 7/Wagram)
Sortie le 8 mars 2010
En concert à la Bellevilloise (Paris), le 22 avril 2010
Fool’s Gold, Surprise Hotel, video