Il y a eu quatre grèves au Quotidien de la Réunion depuis sa création en 1976. A chaque fois, le canard est sorti, la direction arrivant à négocier dans la soirée un "arrangement", et les journalistes, bonnes pâtes, finissant de confectionner les papiers tard dans la nuit.
Mais cette fois, c'est du sérieux : aujourd'hui, un appel à la grève est lancé. Les journalistes réclament une prime basée sur le trésor de guerre du Quotidien, estimé à un million d'euros annuel, qui part de côté via une filiale, Médiafi. Les journalistes réclament donc que la moitié de ce butin, soit 500 000 euros, soit redistribuée sous forme de primes aux 150 employés du journal (journalistes, personnel administratif, rotativistes, livreurs...), ce qui ferait un bonus de 3 300 euros par personne environ. Mieux que les 150 euros du Cospar. Comme le Quotidien joue depuis des années avec les cotisations sociales, les journalistes du titre estiment qu'il serait temps que l'entreprise reverse un peu des sous gagnés à ceux qui la font gagner.
Reste à savoir le suivi de la grève : au Quotidien, désormais, c'est le règne des emplois précaires et des CDD. Crise de la presse. Crise du fric surtout... Si un lecteur veut connaître le salaire moyen d'un journaliste ou d'un rotativiste....
Selon nos dernières informations]b, il n'y a pas eu grève, le directeur du Quotidien ayant préféré entrer en voie de négociations avec le personnel. Pour négocier, sans doute pied à pied une petite prime pour ceux qui font le journal tous les jours...
Dernière heure : selon le site Zinfos974 (oui, nous ça ne nous gène pas de citer les autres... ), le directeur du Quotidien n'aurait rien lâché, et l'appel à la grève est relancé, pour ce lundi (12 juillet).
François GILLET