Pour mon tout premier festival de musique, je suis bien tombée ! Les Solidays ont été déments, à tel point qu’il m’a fallu 3 jours pour recouvrer les forces pour faire ce billet
. J’ai fini dimanche soir à 2h du matin, quelque part à l’ouest en train de chercher ma voix…Récit de ces 2 jours de folie !1) Samedi
Oui, honte à moi, je n’ai commencé que samedi. Malgré une programmation de dingue le vendredi, j’ai fini la journée épuisée, en mode mal-aux-pieds-envie-de-rentrer. Plutôt que de traîner les pieds, j’ai laissé Tana y aller avec des potes à elle pour mieux la retrouver le samedi après-m. On est lookées Solidays, chapeau, lunettes, jean-baskets, on commence à swinguer dans le bus. Pour ceux qui ne nous connaissent pas, attention, voici notre première photo ensemble.
On sautille donc jusqu’à Longchamp et pas le temps de s’extasier devant la taille du village associatif ou sur l’ambiance, c’est pile poil l’heure du concert de Vanessa Paradis….Ah Vanessa…Elle est belle, elle est fraîche, elle chante bien, j’adore. Le concert est acoustique, elle reprend des chansons de son dernier album comme « Chet Baker » et elle finit même par reprendre Joe le Taxi que tout le monde chante en se trémoussant.
On est arrivées trop tard pour être sous le Dôme près de la scène – où accessoirement il faisait 1000° – mais on a quand même réussi à se faufiler jusqu’à l’écran géant. La sono était parfaite, on entendait super bien.
Ensuite, direction la scène d’en face pour aller écouter Jill is Lucky. Vous ne les connaissez peut-être pas de nom mais vous avez sûrement déjà vu ça :
Jill is Lucky, c’est le groupe à l’origine de cette musique (la chanson s’appelle The Wanderer). Le groupe est français, première surprise (j’ai l’impression de n’écouter que des Français qui chantent en anglais en ce moment). Et ça bouge pas mal, deuxième surprise car l’album est quand même globalement soft. Je le connais assez bien alors je chante avec eux les paroles dont je me souviens, on dansotte sur place, l’ambiance est vraiment bonne, je tourne la tête et retrouve un mec que je connais à ma gauche, « Hé, t’es là toi aussi ? », le chanteur sort ses lunettes bleues qui sont sa marque de fabrique.
Le concert dure une heure mais après 30 minutes, les gens commencent à partir pour aller se positionner pour l’un des concerts suivants. Ce qui me libère pas mal de place et je finis le concert devant la scène. Leur chanson de rappel est un espèce de délire entre guitaristes complètement perchés, un peu longue mais bourrée d’énergie !
Dernier concert de la journée : Hindi Zara. On est tranquillement assises dans l’herbe avec un petit verre de bière, le soleil tape, on se détend, c’est le top.
2) Dimanche
J’arrive plus tôt le dimanche après-midi et retrouve des potes qui attendent pour le concert de Java (prévu à 17h) sur la grande scène. J’ai le temps de découvrir alors le village associatif, les différents stands qui sont là et tous ceux qui prennent part à l’organisation des Solidays. Avant que Java ne monte en scène, des bénévoles prennent le micro pour un discours très émouvant sur le sida et ses victimes. Une longue liste est égrenée par tout un tas de bénévoles d’autres associations (comme Act’Up par exemple), quelques personnalités bénévoles pour Solidarité Sida comme Marco Prince (anciennement leader de FFF mais plus connu comme juré de la Nouvelle Star cette année).
Au-delà de l’aspect festif des Solidays, il ne faut pas oublier la cause qui est derrière. On s’allonge tous pour une minute de silence en mémoire des disparus de la maladie. Mais en musique. Deux musiciens – dont on ne sait pas les noms – ont joué deux morceaux sublimes en mémoire de toutes ces personnes (désolée, ça bouge un peu, je n’avais pas de trépied) :
Puis la fête reprend, Java monte sur scène, et là, les amis, c’était le concert le plus OUF de ma vie. Ils ont mis le feu comme jamais ! C’était du grand délire, tout le monde hurlait, chantait, dansait. Il y a bien dû avoir une dizaine de slams pendant le concert : un mec a d’ailleurs failli me péter le nez en me tombant à moitié dessus. Et je ne vous raconte pas ma tête quand un gars m’est effectivement tombé dessus et que, rattrapé in extremis par des gens autour, il s’est retrouvé le cul devant moi, à hauteur de visage. Un ravissement d’élégance.
En plein concert, alors que l’ambiance était déjà bouillante, elle est passée en mode « baraque à frites » quand on a été rafraîchi par des jets d’eau : on s’est retrouvé en plein dans une pub Ushuaïa fraîcheur Tahiti. Manquait plus la grande fleur blanche à l’oreille. Au bout d’une heure et quart à ce rythme, j’étais vidée.
J’ai pris une bière tranquillement pour me poser pour entendre la fin de Pony Pony Run Run (encore des Français, par ailleurs sacrés « Révélation du public » cette année aux Victoires de la Musique). Hyper sympathiques sur scène, ils n’arrêtaient pas de demander si ça allait, ils s’excusaient presque de la chaleur. C’était vraiment pas mal, et ils ont eu le bon goût de jouer « Hey you » en dernier, pour finir leur concert en beauté. Hey You, je suis sûre que vous connaissez, ça donne ça :
Enfin, j’ai retrouvé ensuite ma pote Nanou de La Papoterie et on a papoté en attendant – M – à 22h, pour le concert de clôture de ces 3 jours.
Et là, surprise mitigée : bon concert, grosse ambiance, super chansons, mais trop de solos de guitare… J’en oubliais presque la chanson qu’il était en train de jouer tant elle était rendue méconnaissable par ces digressions musicales. Il a quand même joué tous ses classiques, ce qui nous a permis de chanter à tue-tête : Je dis M, Le complexe du Cornf-flakes, Machistador, Ma bonne étoile…
Bête de scène, le mec a quasiment fait l’amour à sa guitare et joué avec les dents pendant un moment…C’était assez bluffant. Mais le personnage de – M- était peut-être un peu trop là, je ne saurais pas vraiment comment le décrire mais j’avais l’impression que l’artificiel prenait parfois le pas sur les émotions.
Ce qui n’a pas aimé les dizaines de milliers de personnes de chanter et d’en profiter. Je sais que Tana n’a pas aimé : le débat est ouvert
.Pour conclure ce billet (fleuve certes, mais fallait bien ça), un ENORME coup de chapeau à tous les bénévoles qui ont poussé le perfectionnisme jusqu’à nous faire jouer au Trivial Poursuit dans la queue des navettes qui nous ramenaient à la porte Maillot pour passer le temps. Solidays a battu cette année tous les records d’audience avec plus de 168,000 spectateurs et pourtant : aucune violence, pas de mauvais esprit et très peu d’attente globalement. Ile ne faut pas se leurrer, bien sûr qu’on fait la queue pour aller aux toilettes mais c’était tout à fait supportable au vu de l’affluence du festival, preuve qu’il est extrêmement bien conçu !
Et puis, ça permet aussi de ne pas faire oublier la cause du Sida, de faire passer des messages de prévention autrement et dans un contexte où les gens sont réceptifs, bref, un ENORME bravo pour cette organisation. Et pour moi, 3 dates à noter dans mon calendrier pour l’an prochain !