Derrière les Six Nations ou les Tri Nations voire la Churchill Cup qui se popularise au sein des nations Européennes, il existe d’autres compétitions internationales permettant aux autres nations de s’étalonner et de progresser. L’IRB a ainsi crée deux compétitions en 2006, la Nations Cup et la Pacific Nations Cup avec pour finalité de niveler vers le haut le niveau de certaines équipes en coupe du monde. Cette année, pour des raisons financières, les poids lourds du circuit mondial n’ont pas envoyé leurs équipes bis jouer ces tournois laissant ainsi une opportunité aux nations dites mineurs du rugby de s’étalonner et de remporter les trophées en jeu. Et elles ne s’en sont pas privées, se permettant au passage de réaliser quelques exploits.
Pacific Nations Cup, les Samoans à domicile
Nemani Nadolo
Cette cinquième édition de la PNC s’est déroulée aux Samoa et n’a opposé que quatre nations, les Fidji, les Tonga, le Japon et bien sûr les hôtes. Pour une fois, ni Junior All Blacks, New Zealand maoris ou Australia A pour venir truster le haut du podium. Les trois îles du pacifique se sont données les moyens pour essayer de devenir la première nation à remporter cette compétition en « naturalisant » de nombreux joueurs vivant en Australie et Nouvelle Zélande mais ayant des origines Islanders. On a ainsi pu apercevoir le néo Berjallien Nemani Nadolo, cousin de Lote Tuqiri, Campese Ma’afu, frère du Wallaby Salesi Ma’afu voire Dominiko Waqaniburotu de Waikato au sein des rangs Fidjiens. Côté samoan, le pilier des Hurricanes Anthony Perenise ainsi que les arrières des Blues Paul Williams et George Pisi ont apporté leur expérience du Super 14 à un effectif plutôt intéressant qui pourrait obtenir de très bons résultats en coupe du monde avec une période de préparation plus étendue. James Afoa, frère du All Black John Afoa et pilier de North Harbour a lui aussi choisi de représenter des Manu Samoa aux couleurs Sevens avec le présence de Mikaele Pesamino, Lolo Lui ou Uale Mai, vainqueurs du tournoi IRB Sevens 2010. Du côté Tongien un nouveau coach, Isotolo Maka, bien connu en France et meilleur ami du plancher orbital de Serge Betsen, une colonie de joueurs binationaux des Counties Manukau et de North Habour ainsi que le puissant seconde ligne de West Harbour Steve Mafi, membre des Juniors Waratahs. Les trois « Pacific Islanders » se préparent activement pour briller l’an prochain sur une de leur terre d’adoption.
Mahoni Schawlger reçoit la Coupe
Malgré d’impressionnants débuts dont une remontée record face aux Tonga, les Fidji se sont lourdement inclinés face aux Samoa lors du dernier match alors qu’ils avaient leur destinée en main. En inscrivant le bonus offensif mais aussi beaucoup de points, les coéquipiers du capitaine Mahoni Schwalger ont grillé la première place aux hommes de Sam Domoni. En s’inclinant à trois reprises mais avec les honneurs, les Tongiens finissent derniers tout en ayant laissé entrevoir de bonnes choses. Idem côté fidjien où, mis à part l’ancien Stormers Sireli Naqelevuki, les stars expatriées étaient absentes. Les Samoans ont eux laissé la plus grosse impression après les balbutiements du début et leur défaite face au Japon. Leur révolte face aux Fidjiens a été impressionnante, sachant par exemple que les frères Tuilagi ont été laissés au repos. Les Japonais de John Kirwan montent également en puissance, leur paquet d’avant ayant fait énormément souffrir les équipes des îles, même les spécialistes samoans.
Nations Cup, les Welwitschias s’imposent en terre roumaine
Jaques Burger avec la Coupe
La cinquième édition de la Nations Cup a, comme son homologue du sud, été délaissée par les grosses cylindrées permettant une issue incertaine en début de compétition. En l’absence des Emerging Springboks, la Namibie était la seule représentante du continent africain, au milieu de la Géorgie, de la Roumanie et des équipes B italiennes, Argentines et Ecossaises. Sur le papier, les Welwitschias semblaient l’équipe la plus faible mais il faut croire que leur travail conjoint depuis quatre mois en participant à la Vodacom Cup leur a permis de s’améliorer. Renforcée par les « Européens » Jacques Burger, Piet Van Zyl, Jacques Nieuwenhuis et Tinus du Plessis, la Namibie a déjoué tous les pronostics pour finalement remporter ses trois matchs.
Eugene Jantjies
Bien que le tirage au sort du calendrier de la compétition leur ait permis d’éviter d’affronter les équipes B italiennes et Argentines, battre la Géorgie et la Roumanie à domicile reste un exploit pour cette petite nation du rugby et éternel petit poucet des coupes du monde. L’équipe qui s’était fait complètement écraser à Adelaïde par l’Australie en 2003 a bien changé, et certains de ses joueurs comme Eugene Jantjies et Chrysander Botha ont laissé une très bonne impression.