Symptôme le plus criard et démodé de l’esthétique 80’s, Diva de Jean-Jacques Beineix introduisit toutefois dans l’imaginaire des jeunes qui firent son culte cet objet poétique qu’était la machine à vagues.
Presque trente ans plus tard, The Wave Machines tente depuis Liverpool de raviver ces lueurs glacées des années 80, leur rigidité rythmique et le même type de mélodies voilées et légèrement lyriques que l’on trouvait alors chez Human League ou Soft Cell.
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Comme les véritables vagues, celles des océans, les vagues musicales vont et viennent avec une régularité rassurante, et d’une génération l’autre ce sont souvent les mêmes sons, les mêmes gimmicks, les mêmes poses aussi qui reviennent à peine remaquillés.
Il ne sert à rien de s’en plaindre et encore moins de s’en moquer, c’est dans l’ordre mécanique des choses que ces reproductions qui redonnent un présent au passé.
La Nouvelle Vague réinventa le cinéma, la New Wave fut l’un des carrefours les plus créatifs de l’histoire du rock, et depuis on en revient toujours à ces points cardinaux. Beineix pensait marquer son temps comme Godard, et d’une certaine manière – très maniérée – il y parvint, même si contrairement à son modèle on l’a cruellement chassé de nos mémoires aujourd’hui.
Quant au Wave Machines, l’avenir dira si ce groupe n’était qu’une vaguelette sans lendemain ou l’origine d’une déferlante.
Stella.L
Les morceaux sont trouvables sur l’ItuneStore
Vanessa Paradis “La mélodie”
Wave Machines “Keep the light on”
Bonobo feat Andreya Triana “Wonder when”
Lonely Drifter Karen “The owl moans Low”
General Elektricks “Raid on the Radio”
La fiancée “Cette Autre”
Raphael Gualazzi “Reality and Fantasy” G. Peterson
Martin and James “Bad Dream”
Bobby Bazini “I Wonder”
Lucio Battisti “Ancora Tu”