On apprenait hier soir dans Le Figaro que le secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno, renonce à son indemnité de 2600 euros de conseillère régionale d’Île-de-France, sachant que son traitement de secrétaire d’État est tout de même de 17 282,37 euros bruts par mois. Et qu’il n’est pas si courageux de ne pas percevoir d’indemnité d’une collectivité territoriale qu’elle délaisse au profit de son ministère.
Est-ce à dire que Mme Jouanno rend purement et simplement cet argent, afin de contribuer à diminuer l’endettement public et (peut-être…) la pression fiscale ?
Non, bien sûr. Quand Chantal Jouanno, laquelle, rappelons-le, était « désespérée » du report sine die de la taxe carbone, renonce à son indemnité, ce n’est pas pour la rendre, non. C’est pour en verser trois mois (soit 7800 euros) à Valérie Pécresse pour le financement de la campagne perdue des élections régionales de mars à laquelle elle a participé, puis pour aider (un mois) le think-tank de la même Valérie Pécresse, le « Labo des Idées ».
Les prochaines indemnités jusqu’en mars 2016, date de la fin de la mandature du Conseil régional d’Île-de-France ? Elles iront à des « associations engagées dans des œuvres de solidarité ».
Être magnanime, c’est bien, mais aux frais du contribuable, c’est plus sûr.