Encore une fois un très bon article de Keljob (et non, ce n’est pas parce que Elaee est encore cité ! ) sur les trucs à ne pas faire en entretien d’embauche.
En entretien, le recruteur vous observe, vous jauge, vous teste, cherche parfois à vous déstabiliser… Son but ? Réussir à vous cerner en quelques minutes. Mais certaines attitudes le stoppent net. Quelles sont ces erreurs qui vous font perdre toutes vos chances ?
1. Arriver les mains dans les poches
Un entretien ça se prépare ! Vous présentez face au recruteur sans avoir la moindre information en tête, c’est le meilleur moyen de se griller. « Une fois sur deux, les candidats ne se sont renseignés ni sur l’entreprise ni sur le poste. C’est inacceptable… surtout lorsqu’il s’agit d’un entretien qui fait suite à une candidature spontanée », explique Wilhelm Laligant, directeur général de Randstad Search & Selection. Même si vous n’êtes pas censé tout connaître sur l’entreprise, le minimum syndical s’impose. Renseignez-vous sur sa taille, les produits qu’elle propose et plus généralement sur son actualité. À la fin de l’entretien, il est également de bon ton de poser des questions. Vous démontrerez ainsi votre intérêt pour le poste.
2. Prendre le recruteur pour un pote
Arriver en retard sans s’excuser, répondre à son téléphone, parler en mâchouillant un chewing-gum, tutoyer le recruteur… Eh oui, les employeurs en voient des vertes et des pas mûres. « Tout ceci nuit à la qualité de la rencontre, qui est un moment-clé pour le candidat, précise Jean-Paul Brette, directeur du pôle Banque-Finance-Assurance au sein du cabinet de conseil Hudson. Notre rôle est de mettre à l’aise les candidats afin qu’ils puissent s’exprimer dans les meilleures conditions. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils aient le droit d’utiliser un vocabulaire familier. On ne parle pas à un recruteur comme à un ami ! »
3. Etre trop bavard ou pas assez
Oubliez les « moi, moi, moi » ou les « je, je, je », vous êtes aussi là pour en savoir plus sur le poste, l’entreprise et les attentes du recruteur. Gardez une règle en tête : « le temps de parole doit être bien réparti entre le recruteur et le recruté », explique Wilhelm Laligant. Sachez susciter les questions de votre interlocuteur. Bref, trouvez le juste équilibre.
Pour les plus bavards, mesurez votre débit de parole. Pour les plus réservés, étayez vos propos : « répondre par oui ou par non aux questions ne fera pas beaucoup avancer la conversation… ».
4. Les menteurs
Si vous avez triché sur votre CV, l’entretien va permettre au recruteur de s’en apercevoir. « On estime à un tiers le nombre de faux CV, précise Jean-Paul Brette. Or il ne faut pas qu’il y ait un décalage entre ce que le candidat affiche sur son CV et ce qu’il reflète durant l’entretien. » Si certains candidats ne sont pas honnêtes sur leur niveau de langues, d’autres mentent carrément sur leurs diplômes. « Lorsqu’on demande les photocopies des diplômes obtenus, on apprend souvent qu’ils ont le niveau du diplôme mais pas le diplôme », raconte Wilhelm Laligant.
5. Se prendre pour Superman
« Vous ne trouverez pas mieux que moi », « Je connais parfaitement ce poste », « J’ai toutes les compétences que vous recherchez ». L’objectif d’un entretien est bien de se présenter sous son meilleur jour. Mais il y a des limites ! « Les jeunes diplômés, formés dans leurs écoles à l’exercice des entretiens en face-à-face, manquent souvent de naturel. Parfois, ils enjolivent la vérité. Cette confiance en soi peut vite se transformer en arrogance », prévient Claire Romanet, chasseuse de tête et fondatrice du cabinet Elaee. Misez plutôt sur l’authenticité. D’autant qu’un candidat qui se survend s’expose à un sérieux retour de bâton lorsqu’il sera en période d’essai.
6. Venir en short
D’accord c’est l’été, mais les chemises à fleurs et les tongs ne sont pas du meilleur goût pour un rendez-vous qui se veut professionnel. « Il faut adopter le dress code qui correspond au poste souhaité », insiste Wilhelm Laligant. Vous postulez à un poste de commercial dans une banque ? Sortez votre plus beau costume. À contrario, « on acceptera volontiers qu’un candidat qui postule pour un poste de directeur artistique se présente avec des tatouages, des piercings et des dreadlocks », précise Claire Romanet.
7. Les tics de langage
N’oubliez pas qu’en entretien la forme importe au moins autant que le fond. Les tics de langage, la gestuelle, le sourire doivent donc être totalement maîtrisés. Si vous êtes adepte du « effectivement » à chaque début de phrase ou du « quoi » à la fin de chaque intervention, essayez de vous corriger. Au risque que le recruteur s’arrête sur ces détails et ne vous écoute plus.
8. Parler RTT
« Combien de RTT pourrai-je poser par mois ? », « Aurai-je le droit à des tickets restaurants ? », « Y-a-t-il un bon CE ? », « Les heures supplémentaires me seront-elles payées ? » Si l’une de ces questions est vraiment importante à vos yeux, attendez la toute fin de l’entretien pour la poser.
Aurélie Tachot © Keljob – Juin 2010
Source : Keljob