Ignorance.
L'ignorance littéraire des Français pour leur propre littérature est insondable. A part les auteurs primés, ou célébrés par la pesse spécialisée, on ne lit pas grand chos, semble t-il... Aussi je suis heureux qu'on réédite les vrais grands: naguère Cossery, Egyptien mais auteur francoscribe republié par Joëlle Losfeld, aujourd'hui Albert Vidalie par Le dilettante... Il est de bon ton, chez nous, de vilipender notre littérature, si profonde quand on sait chercher au lieu de suivre les oukases médiatiques. C'est une castration, un refus du plaisr fondateur et, souvent, une inféodation amerloquine.
Manque d'ouverture.
Car la littérature américains (Etats-Unienne! qui se soucie d'un écrivain guatémaltèque (Et pourtant, Asturias, prix Nobel) ou amérindien? Buñuel le disait déjà: "il y a plein d'Hemingway paraguayens" en vilipendat l'Etats-Unisolâtrie qui régnait aussi de son tem ps.Ilme plaît ici de citer un académicien Nobel qui refuse cette horreur coupable, voici une déclaration lue sur wikipedia:
Tollé!
Les propos de l'ancien secrétaire perpétuel de l'Académie suédoise Horace Engdahl, qui justifiait devant l'Associated Press en octobre 2008 la précellence accordée par les jurés aux auteurs européens, ont déclenché un tollé au sein des milieux littéraires outre-Atlantique: « Il existe bien sûr des auteurs forts dans toutes les grandes cultures, mais on ne peut pas nier le fait que l'Europe est toujours le centre du monde littéraire... pas les États-Unis [...] Les États-Unis sont trop isolés, ils ne traduisent pas assez et ne participent pas au dialogue des littératures. » De fait, es Etats-Unis ne s'intéressent qu'à eux mêmes, sauf une élite courageuse par son anticonformisme. L'ailleurs, l'étranger, c'est pour les vacances ou la guerre... eux autres formes de colonialisme.
Scorsonère.
Hé oui, de la même façon que tout film amérloquin est forcément bon s'il a un gros budget et que l'acteur principal fait ue tournée de promo en France tout auteur ultratlanticainyankee est un génie, même si la pesanteur resucée des mythes à la road movie commence à m'élaguer le scorsonère, sévère et mafflu!
Europe.
La littérature française n'est pas seule en cause ici: les lettres européennes sont ignorées à part deux ou trois phares. Haldor Laxness, prix Nobel vaut bien Camus et, certes, Hemingway! Même datée, Grazia Deledda (une Sarde! Prix Nobel) représente un excellente littérature qu'il fatu connaître pour vivre mieux.
Yankisme obligatoire.
Oui, je regarde la liste des Prix Nobel. Et, malgré tout, il est réconfortant de voir que ce prix ne suit pas trop les modes et nous fait connaître souvent des auteurs extraordinaires et méconnus. Loins de l'impérialisme bétonné des gringos new-yorkais ou californiens. qui lit l'épatant Ivo Andric, en France? Encore un peu de bonheur en moins! Seifert est ignoré... Jacinto Benavente aussi... Des mondes riches et somptueux sont ainsi ignorés tandis qu'on célèbre la platitude nouillesque du yankisme obligatoire! on a tout de même honoré Doris Lessing, dont l'impact reste puissant...
Nobel.
La liste desPrix Nobel de Littérature est pleine de surprises! Et même Lagervisk est quasiment inconnu ici! Je ne parle, à dessein, que des Européens: il y a aussi le monde, mais il est question de construire l'Europe... De même qu'on igore tout de la cuisine slovène ou de la musique croate,tandis que le hamburger et le country and western sont partout, nous ne nous régalons que de ragoûts yankee...et encore: chez Maquedot, la viande est fraîche! Pas trop chez Auster... Mais en élisant O'Neil, onvoit que le Nobel sait aussi trier dans l'amerloquerie.Mais O'Neil ne fait pas partie des "must" du lecteur français bien pensant! CAr suvent, les lecteurs français refusent les américains trop originaux, éloignés de la révolte planplan hautement récupérable qui plaît tant à la petite bourgeoisie...oui, le génial Bierce fait même grincer les dents!
Afrique.
Bien sûr, Calvino est connu: ce merveilleux écrivain est traduit. Et l'Italie semble échapper à l'ostracisme littéraire anti-européen de la franchouillardise tranquille. Mais au fait, l'Afrique francophone? Mouais, on lit vaguement Tchicaya U' Tamsi...Un peu Kateb Yacine... encore moins le superbe Sony Labou Tansi qui éveille des résonnances, des harmonies savoureuse en réveillant la langue française...
Choix judicieux.
Revenons au Nobel... En parcourant la liste des lauréars, je suis profondément conterné par mon igorance! Car je suis aussi victime de la propagande diffuse, insidieuse, constante, permanente, omniprésente de l'inculture organisée d'une façon informelle par lesmedia! Tandis que le Nobel a montré un choix souvent judicieux et très peu conformiste: Jelinek en est la preuve... Cette vénérable institution est quasiment révolutionnaire! Elle élit des troubles-fête et Dario Fo surprit par sa nomination! La liste des lauréat de ce prix est un bon guide pour choisir quoi lire! c'est surprenant.Même si on se fout un peu de Sully-Prudhomme, premier lauréat...
Envoi: Regardez les écolo, cet exemple de bornage mental et d'ignorance crasse: ils choisiront avec un soin extrême leurs légumes bio. Mais liront plat et écouteront des musiques mufles à force d'être insipide! Le désir de "pureté" de ces piètres fascisants se limite au chou-fleur! L'écolo préfère Léo Ferré, amuseur monégasque moins drôle que Dieudonné à Norge parce qu'on ne lui a pas dit que ce dernier est grand! Chez ces gens-là, on préfère Brassens, (sympathique réactionnaire très à droite, misogyne, homophobe mettant sur le même plan colabos et résistants, et que l'on dit poète, alors que c'est très bien mais la poésie est ailleurs), à Tristan Cabral, vrai, puissant, autre!
Vivement des écrivains transgéniques! Et des chanteurs aussi: Cabrel, c'est naturel... hélas!
Moi, quand je serai grand je serai un écrivain de synthèse, mais sans édulcorants ni conservateurs!
Et si vous lisiez Echenoz?