Si l’utilisateur ne trouve pas un produit, il ne pourra l’acheter. Seulement, la capacité à trouver compte pour plus d’un tiers des difficultés des utilisateurs.
C’est ce que nous dit en substance Jakob Nielsen et Hoa Loranger en évoquant la première loi du e-commerce. Ils nous disent aussi qu’un moteur de recherche n’a que peu d’intérêt si le site web propose moins de 200 pages.
Les chiffres
Les chiffres parlent d’eux-mêmes (cf. étude Marketing Sherpa & Guidester) :
- 27% des visiteurs d’un site e-commerce commencent leur visite en saisissant un nom de produit dans le moteur de recherche interne
- 16% des visiteurs d’un site e-commerce commencent leur visite en saisissant le nom d’une catégorie de produit dans le moteur de recherche interne
- ce qui nous donne un total de 43% des visiteurs qui s’orientent vers le moteur de recherche interne pour naviguer
Le livre « Web conversion » avance même le chiffre de 50%, soit 7 points de plus que l’étude Marketing Sherpa & Guidester. L’échantillon de 428 américains est quelque peu faible, et les chiffres évoqués datent de 2007. Le blog Capitaine Commerce parle d’ailleurs de l’étude Marketing Sherpa & Guidester, avec un schéma à l’appui.
Le moteur de recherche est obligatoire
Il y a un an et demi, lors de l’arborescence et du fonctionnel du site de rooibos Arbadea, nous avions fait l’impasse sur le moteur de recherche interne. L’arbitrage budgétaire ne nous permettait d’inclure ce genre de fonctionnalités avancées. Avec une architecture de moins de 80 pages, dont 60 à 70 pages de produits, l’absence de moteur de recherche interne ne nous paraissait pas infranchissable. Elle ne l’est pas, seulement l’effet Google nous montre qu’il est aujourd’hui impossible de ne pas proposer une telle fonctionnalité sur un site web.
Pour conclure, si vous pensez câbler un moteur de recherche interne, pensez aussi aux nombres de caractères du champ de l’input. Nielsen évoque le nombre de 27 caractères, lequel permet de couvrir la grande majorité des requêtes des internautes (qui, rappelons-le, tapent désormais 2, 3, 4 à 5 occurrences).
Le moteur de recherche en e-commerce est une convention. Avec plus de 50 000 e-commerçants en France, de tels chiffres, s’ils se confirment, transformeront la convention en standard.