Voici un article lu sur nouvel Obs.com et rédigé par Brian Homewood qui illustre parfaitement l'importance de la préparation, avant une échéance majeure comme la coupe du Monde de FOOTBALL en Afrique du SUD, même quand on a autant de talent que l'équipe du Brésil !!!
JOHANNESBURG (Reuters) - Les Brésiliens, qui se sont qualifiés lundi pour les quarts de finale du Mondial sud-africain, ne sont pas que des artistes fantasques et talentueux.
Une préparation minutieuse et calibrée est l'une des clés de leur réussite en Coupe du monde.
Les quintuples champions du monde ont suivi un programme d'entraînement méticuleux depuis leur rassemblement fin mai et sur le terrain, ils affichent une fraîcheur que doivent leur envier bon nombre de joueurs européens, même si le décalage des calendriers de championnat explique en partie cet état de forme.
Finalement, le plus dur pour leur sélectionneur Dunga est de leur imposer le repos.
"Ils adorent s'entraîner et toucher le ballon", a-t-il expliqué après la victoire 3-0 de la Seleçao en huitième de finale contre le Chili.
"Mais il faut mettre des freins à leur enthousiasme. A ce stade de la compétition, notre principale tâche est de nous assurer qu'ils se reposent pour être prêts pour le prochain match", a ajouté l'ancien champion du monde 1994.
"On ralentit les entraînements pour que les joueurs puissent consacrer leur énergie aux matches."
"Certaines personnes ne comprennent pas qu'on doive ralentir le rythme des entraînements, suivre un programme spécial de nutrition, leur dire de se coucher tôt et de ne pas veiller tard devant l'ordinateur."
"C'est une campagne très planifiée", a ajouté le sélectionneur. "Tous les aspects ont été mûrement réfléchis, y compris la partie médicale et la partie physique."
PROGRAMME SPÉCIAL POUR KAKA ET LUIS FABIANO
Cela fait longtemps que le Brésil est à la pointe en termes de préparation.
En 1958, l'équipe fut la première à intégrer des médecins, un dentiste et un psychologue dans sa délégation à la Coupe du monde en Suède, où elle remporta son premier titre mondial.
En 1970, au Mexique, la Seleçao fut rarement ébranlée par les problèmes de chaleur ou d'altitude qu'elle avait anticipés.
Il y a huit ans au Japon et en Corée du Sud, elle afficha une jolie forme quand d'autres équipes, la France ou l'Argentine par exemple, paraissaient épuisées.
Dunga a toutefois noté face au Chili quelques faiblesses de ses attaquants Luis Fabiano et Kakà.
"Ils n'étaient pas à bout de forces, mais ils n'avaient pas le rythme. On va mettre en place un programme spécialement pour eux."
"Cela fait cinq mois que Kakà n'a pas joué 90 minutes entières. Il faut donc lui redonner des forces pour qu'il puisse jouer. Mais on n'a pas beaucoup de temps, ce qui rend les choses compliquées."
Dunga a également souligné qu'il bénéficiait de la cohérence d'une politique de sélection qui lui permet d'échapper à des surprises de dernière minute.
"Ce groupe de joueurs est en développement depuis trois ans. Je n'ai qu'à regarder les joueurs ou leur dire quelques mots pour faire passer le message, qu'ils comprennent immédiatement."
"Ils sont très mûrs et comprennent ce que j'essaie de dire. Ça me rend la tâche plus facile."
Quand on dit Que "la préparation prime L'action..." voilà un bel exemple d'anticipation pointue !
Allez au plaisir de vous lire