Ironman

Publié le 12 avril 2006 par Pascal Boutreau

Un Ironman, c'est une obsession pendant les longs mois de préparation. De longues semaines où l'on traverse des périodes d'euphorie où on a l'impression de voler et de pouvoir multiplier les séances d'entraînement à l'infini. Mais un Ironman, ce sont aussi des périodes de doute quand un tendon fait des siennes, quand les chronos ne sont pas bons, quand la saturation finit par éteindre la motivation ou encore quand cette foutue balance ne veut pas y mettre du sien malgré les tonnes de concombres et de carottes râpées ingurgitées.

Puis vient le jour de la course. La récompense. L'excitation de vivre un « truc » qui nous a fait rêver, qui nous a fait « bander » (ceci est une image...) depuis si longtemps. Une expérience que peu de gens connaissent et où l'on caresse l'espoir d'aller faire un petit tour au-delà de ses limites... juste pour voir comment ça fait... Les frissons au moment de se mettre à l'eau, l'émotion du départ un matin de juillet. Ces instants pour lesquels on s'est parfois fait violence un matin où l'envie de rester sous la couette semblait la plus forte ou bien un midi où l'on aurait bien profité de quelques gouttes de pluie pour trouver une excuse (pipeau) et annuler une sortie.

Un Ironman c'est aussi un partage avec les coéquipiers de ton club embarqués dans la même aventure (merci messieurs et mesdames du Meudon Triathlon), un partage avec tes proches, tes amis qui vivent cette aventure par procuration et dont le soutien t'aide en permanence. Pas question de les décevoir. Pas question de se décevoir.

Un Ironman, ce sont surtout des tas de souvenirs, de flash. Des images fortes bien sûr comme cette fameuse montée du Solarberg qui donne des frissons rien que d'y penser, mais aussi des détails, le sourire d'une jolie bénévole à un ravitaillement, une petite tape sur l'épaule d'un concurrent en difficulté qu'on ne connaît même pas mais avec lequel on se sent si proche, une odeur de grillade au bord d'une route, des mains de gamins qui se tendent et dans lesquelles on tape pour leur faire plaisir mais surtout pour aller puiser un petit supplément d'énergie dans leur regard et leur sourire. Un Ironman, c'est tout ça.

Vous l'aurez compris, un Ironman, c'est sans doute un peu plus que du sport...

Photo : Moi à l'arrivée de l'Ironman de Roth après 11 h 57'  d'effort... Content d'en finir le Pascalou...

Récit complet de ma course en lien ICI