Rough Trade
Ouverture avec le fabuleux "Excuses", ses violons démodés, ses " oh oh oh " et autres " la la la ". Un pur produit des 50's, ou je n'y vois plus clair. Une interprétation magistrale, de celles qui accompagneraient à merveille une œuvre en noir et blanc. La suite ne déçoit pas puisqu'après les excuses, il y a "Promises". Toujours tout en harmonie, s'envolant vers de belles contrées à mi-parcours. Une suite de variations qui pour sûr s'imprégnera dans les mémoires. On se calme un peu avec "Wet Cement" et la voix monte d'un ton. Une jolie ballade Beach Boysienne au rythme des vagues de l'océan, ses chœurs désuets jamais bien loin. Détour ensuite par "Cold War" : stupéfiant, encore... Mais surtout le sublime "Pleasure Sighs", comme à bout de souffle.
Un recoin de sérénité, pile au milieu de BIG ECHO, loin de la pop entraînante. Insouciant. Et de mon côté, toujours pas de mots valables. Il est vrai, les trois titres suivants ne soutiennent pas la comparaison tout en étant, malgré tout, relativement bons. On en vient surtout à "Stitches". Une progression émouvante à la force d'un piano et de guitares en pleine communion. " It may hurt a bit " nous avertit Christopher Chu. Et effectivement on ne ressort pas tout à fait indemne de l'expérience. Si fort que les mots et les comparaisons s'effacent. BIG ECHO est une bouffée d'air frais en ces temps caniculaires. Son acquisition fera de nombreux heureux. Sur leur site internet, The Morning Benders l'expriment ainsi : " We wanted to make an album that had everything. Joyous songs and melancholy songs. Immediate songs, and growers. Analog and digital sounds. Dark and light, dense and sparse textures. " En un mot ou en cent, c'est réussi.