Et voilà, c'est fini. La France a été battue par la Chine lors de l'ultime match du tournoi de Rome (1-3). Pas de Coupe du monde en septembre prochain à Madrid pour les Blue Belles Girls.
Mais avant de revenir sur cette semaine passée à Rome, je voudrais glisser quelques mots sur Mamzelle Peg. Hier, après près d'une centaine de sélections, Peggy a disputé le dernier match de sa carrière sous le maillot français. Pour sa sortie, la miss eut droit à une haie d'honneur des autres joueuses et à un bouquet de fleurs (et même les applaudissements des Sud-coréennes qui s'échauffaient pour la finale). La pauvrette a beaucoup pleuré. Beaucoup beaucoup beaucoup d'émotions. Car si la France a eu le droit de venir jouer à Rome, c'est en grande partie grâce au combat de Peggy. Avec Muriel Lazennec, la capitaine, les deux jeunes femmes ont vécu des moments très difficiles lors de l'annonce de la Fédération du refus d'envoyer les Bleues en Italie. Elles se sont battues comme jamais, ont passé des heures au téléphone ou à envoyer des mails pour que le hockey féminin français ne meurt pas. Je fus un témoin privilégié de cette lutte.
Peg, tes efforts et ton combat ont trouvé durant cette quinzaine de rêve une formidable récompense. Avec Muriel, vous avez offert beaucoup beaucoup de bonheur à toutes les "Blue Belles Girls" et à tous ceux et toutes celles qui vous aiment et vous soutiennent (euh... je m'y inclus). Merci infiniment.
Au-delà de ce petit mot pour Peg, je veux aussi dire un grand merci aux filles. Ce qu'elles ont démontré à Rome va bien au-delà du sport. Elles ont prouvé que la solidarité, la fierté, l'envie, la passion ou encore la détermination pouvaient renverser des montagnes.
Personne n'aurait misé le moindre euro sur leurs résultats. Et pourtant, le temps de ce tournoi, malgré une préparation bien inférieure aux autres équipes, elles se sont hissées au niveau des toutes meilleures. Beaucoup de vestes risquent de se retourner dans les jours à venir. Les mêmes qui ne se génèrent pas pour balancer quelques saloperies sur le dos des filles n'auront probablement de scrupules à clamer leur soutien aux Bleues... Les "on a toujours cru en vous" vont se multiplier... Mais les filles savent que ce qu'elles ont réalisé elles le doivent avant tout à elles. Elles y ont cru tout simplement. Ce que les joueuses et tout le staff dont le travail et l'approche furent remarquables, ont fait est grand... très très grand. Tous pourront dire "j'y étais". Tous n'oublieront jamais Rome.
Tout comme moi d'ailleurs... J'ai passé une formidable semaine. Pour la première fois depuis bien longtemps je n'ai pas spécialement envie de rentrer à Paris. Et je sais que mon étoile me ramènera forcément à Rome et que j'aurais alors "les yeux vifs", les "occhi vivi".
A très bientôt. A très bien, à très tôt...