Ce samedi, se disputera le dernier match de la saison du championnat féminin de Promotion d'Honneur Ile de France de foot. Le dernier match de la saison de mes Chouchoutes de l'US Le Pecq. Depuis plus d'un an, vous pouvez suivre les exploits de ces demoiselles sur mon blog. J'ai depuis plus d'un an partager beaucoup de choses avec elles. Tout cela s'arrêtera samedi soir. C'est la vie. Petit flash-back sur cette belle aventure.
La belle histoire débuta il y a aujourd’hui 1 an 6 mois et 15 jours. Par une belle rencontre. Ce 10 novembre 2004, Mélanie, une jeune étudiante en STAPS me convia pour la première fois à aller assister à un match de l’équipe féminine du Pecq. Quelques jours plus tard, dans un froid épouvantable, je me retrouvais sur ma moto en direction de Limay, au fin fond des Yvelines, pour mon premier match. Petit terrain en stabilisé en contrebas d’un gymnase éclairé par quatre projecteurs tout faiblards, brouillard épais, pas un spectateur et une défaite des filles du Pecq… Et pourtant... L’histoire était en route… La semaine suivante, à Domont, au fin fond du Val d’Oise, Mel me présenta l’équipe pour la première fois.
Depuis ce froid hiver 2004, chaque samedi, j’ai sillonné l’Ile de France en tant que "président auto proclamé du fan club". Et je me suis attaché. Les féminines du Pecq sont devenues mes "Chouchoutes". J’ai attendu longtemps avant d'assister à ma première victoire (comme un symbole face à Limay, là où tout avait commencé). Mais peu importe. L’essentiel n’était pas là. L’essentiel, ce fut la passion de ces demoiselles, leurs sourires, leurs éclats de rire puis ensuite leur confiance. De simple spectateur-supporter, j’ai fini par devenir l’entraîneur des gardiennes. Pour mon plus grand plaisir.
Les entraînements du lundi et du mercredi et les matches du samedi sont devenus des rendez-vous incontournables, des moments que j’attendais avec impatience. Comme je l’ai souvent écrit sur ce blog, ces demoiselles m’ont permis de retrouver mon foot à moi. Le foot d’en bas… celui des terrains obscurs pleins de trous et mal éclairés, celui des dirigeants bénévoles qui viennent passer une grande partie de leurs loisirs sur le bord du terrain (spéciale dédicace à Mr Roblès, à Josiane et à Thierry), des difficultés à trouver des voitures pour les déplacements, des petits pots d’après match…
Que celles que je vais forcément oublier me pardonnent mais merci à vous mesdemoiselles Sabrina, Céline, Magali, Anaïs, Charline, Aurely, Patou, Marion, Anne-Sophie, Laura, Victoire, Elodie, Andrine, Amanda, Charlène, Alexa, Audrey, Aurélie, Virginie, Eve, Grazziela, Constance, Anouk, Mathilde, Soraya, Myriam,… J’espère vous avoir apporté un petit peu de mon expérience de joueur mais aussi d’adulte.
Et puis bien entendu comment évoquer les Chouchoutes sans parler de Mélanie.Mel assistera ce samedi à sa dernière rencontre sur le terrain du Pecq. Au-delà de ses grandes compétences techniques et purement footballistiques (en vingt ans de foot, je n’ai jamais eu d’entraînements de la qualité de ceux de Mel), je tiens une nouvelle fois à insister sur son dévouement. Depuis de nombreuses années, cette jeune femme de bientôt 25 ans consacre une grande partie de sa vie au football, sa passion. Une histoire de famille. Gérer un groupe de jeunes femmes est loin d’être une sinécure. Pas facile de ménager les susceptibilités, de rassurer, de se faire respecter par ces jeunes demoiselles parfois rebelles. J’ai eu la chance d’être depuis près de deux ans le témoin privilégié du travail de Mélanie. Depuis quelques mois, certaines personnes du club ont décidé de lui pourrir la vie… eh oui il y a des cons partout… Quelle injustice…
Parfois je me demande dans quel monde on vit (je sais ça fait vieux con mais c’est comme ça…). Un monde où on estime que tout ce qu’on nous donne est naturel et est un dû. Un monde où l’on croit qu’il est "normal " d'avoir quelqu'un qui consacre une aussi grande partie de sa vie au service des autres. Dans son investissement auprès des filles du Pecq, Mélanie est allée bien au-delà du " normal ", masquant les difficultés quotidiennes internes pour protéger "ses" filles, se démenant sans cesse pour une réelle reconnaissance de son équipe. Dommage que toutes ne s’en rendent pas compte. Dommage que certaines, pourtant conscientes de ce que leur a apporté Mel, hésitent à juste dire merci de peur de se ridiculiser auprès des autres… Dommage, vraiment dommage.
Alors n'ayant pas peur du ridicule, Mélanie, je te crie un immense merci. Merci mademoiselle de m’avoir permis de vivre ces bons moments en compagnie des Chouchoutes et en ta compagnie. Merci pour ces 1 an six mois et 15 jours. Et puis surtout, merci d’être mon amie. En route désormais vers une nouvelle aventure, de nouvelles rencontres… De l'autre côté du pont ou ailleurs, tu pourras compter sur moi... La route est encore longue...