Lundi la clim du bureau, et même de l’immeuble, tombe en panne ; la panne durera toute la journée. Très vite je réalise que sans clim, c’est pas pareil. Puis j’entrouvre la fenêtre pour donner un peu d’air et fort heureusement, il ne pleut pas !
Dans l’après-midi, je réalise qu’une mouche est entrée dans mon bureau. Un mot sur mon bureau: il est assez grand et les murs sont en fait de grandes vitres ! C’est ce qu’on appelle sans doute un open space car tout le monde voit tout le monde ! Dernière précision, utile pour la suite de cette histoire, la porte de mon bureau (en verre également) est toujours ouverte.
Mardi, la mouche est toujours là. Je m’inquiète. S’agit-il d’un pilote d’Air India réincarné en mouche qui, faute d’instruments, ne trouve pas la sortie ? Cette mouche m’intrigue. Il y a bien une boite de gâteaux dans un placard, mais celui-ci, bien fermé, n’offre aucun espoir de festin à notre insecte volant.
Est-ce parce qu’ai une écriture illisible que la mouche veut voir mes pattes de mouche ?
Mercredi : la mouche est là. Est-ce la même ? Difficile de lire sa plaque d’immatriculation.
Devrais-je éliminer cet insecte envahissant. Je pense à ces raquettes
électriques qu’utilisent les serveurs de restaurant pour éliminer les mouches, mais je n’ai pas de telles raquettes. Je m’i
Jeudi : la mouche m’attend. Elle va de point en point, dessinant des lignes brisées dans l’espace aérien de mon bureau. M’espionne-t-elle, serait-ce un mouchard ? Si elle avait une cervelle, elle irait dans les bureaux voisins. J’ouvrirai bien la fenêtre mais il pleut, c’est la mousson.
Samedi : je ne suis pas au bureau mais elle y est.
En écrivant cet article je tombe par hasard sur cette citation de Montaigne : "Dans le comportement des mouches, nous ne trouvons rien qui ne fassent penser au nôtre ».
Montaigne avait raison.