Tremble Brésil, les Bleus arrivent !

Publié le 28 juin 2006 par Pascal Boutreau

Oui j'ai honte. Mardi soir, devant ma télé, je me suis surpris à crier un gros "Yessssss !!!!!!" sur le troisième but de l'équipe de France... Un but de Zidane en plus... Moi, l'anti-Zidane primaire, je n'ai pas pu contrôler mes pulsions... Shame on me...

Comme me l'a fait remarquer ma Princesse italienne, difficile d'écrire "du mal" sur l'équipe de France après cette victoire... Mais pas question non plus d'en faire des tonnes. En tout cas pas pour le moment... Pour l'instant, la France a fait son job. Y compris mardi contre l'Espagne. Avant le match, sur Canal +, Rolland Courbis se demandait sur quels éléments tout le monde se reposait pour considérer l'Espagne supérieure à la France... Je partage son avis. Même parmi les amateurs de football, combien étaient capables de citer 4 ou 5 joueurs espagnols avant le début du Mondial ? Que représente l'équipe nationale d'Espagne sur l'échiquier mondial ? ... Rien ou presque rien.

L'autre bonne chose dans cette victoire, en partie due à une simulation et une tricherie de Henry sur le coup franc à l'origine du deuxième but français (c'est bizarre personne n'en parle quand c'est un Français qui agit de la sorte...) est d'avoir calmé pour de bon les Espagnols et en particulier cet abruti raciste d'Aragones (vous savez celui qui avait traité Henry de "nègre"...). L'Espagne a eu le tort d'endosser la panoplie du favori, costume bien trop grand pour elle. Cette arrogance et cette suffisance, les Bleus semblent les avoir enfin laissées de côté... Mardi, ce qui m'a le plus marqué c'est cette joie sur chacun des buts et à la fin du match. Des gamins heureux du bon tour qu'ils viennent de jouer... Plein de belles images de mecs tout simplement heureux. La folle course de Ribéry avait aussi quelque chose de celle de Giresse lors de la prolongation du France- Allemagne de 1982. Voir les Bleus se sauter dessus comme des pupilles en finale de la Coupe des Yvelines... quel plaisir. Zidane, Vieira (quel match), Ribéry et tous les autres, tous hilares à la fin du match, ont enfin donné l'impression d'être une équipe.   

Du coup, les concerts de klaxons ont repris dans les rues. Les drapeaux et les maillots bleus sont sortis des armoires... Les Champs-Elysées ont recommencé à frissonner. Les audiences télé s'affolent (24,3 millions de téléspectateurs à la fin du match soit 87,9% de part de marché... c'est-à-dire que près de 9 Français sur 10 devant leur télé à 22 h 48 regardaient le foot), les ventes des journaux cartonnent (ça c'est bon pour mon intéressement). Le moral des Français est au beau fixe. Nous revoilà fiers d'être français. On s'y croirait presque. Pourtant, sans vouloir faire le rabat-joie, ce n'était quand même "qu'un" huitième de finale.

Samedi, pour la première fois depuis le début de la Coupe du monde, la France va affronter une grande équipe. La grande équipe. Celle qui fait rêver tous les amateurs de football du monde entier depuis des décennies. Enfin sur le papier. Car depuis le début de la compétition, les Brésiliens ont donné l'impression d'assurer le service minimum. Sans forcer, ils ont atomisé leurs derniers adversaires. Samedi, ils devront sans doute hausser un petit peu leur niveau de jeu. Très discret depuis le début, Ronaldinho va probablement devoir débuter pour de bon son tournoi. Place aux choses sérieuses.

Qui ne saute pas n'est pas français !