Traditionnellement, le 15 août, est un jour un peu particulier pour les triathlètes. C'est en effet à cette date que depuis plus de vingt ans, tous les mordus du longue distance se donnent rendez-vous dans les Hautes-Alpes pour l'EmbrunMan, le triathlon réputé pour être le plus dur du monde avec ses 3,8km de natation, ses 188km de vélo avec notamment l'ascension du Col de l'Izoard et son marathon loin d'être plat.
Heureusement, le club de triathlon de Rillieux-la-Pape, le Clair Rillieux Triathlon (site du club en lien ICI), qui avait plusieurs personnes sur place, a eu la formidable idée d'organiser un live sur son site. Résultat, j'ai passé ma journée sur internet à suivre la course presque comme si j'y étais, avec les écarts et tout. Merci infiniment pour ce live qui a tenu en haleine un paquet de triathlètes frustrés de ne pas pouvoir être sur place (nous étions plus de 130 à être simultanément connectés en milieu de journée). Vraiment du vrai bon boulot dont beaucoup de "pros" pourraient ou plutôt devraient s'inspirer.
D'un point de vue sportif, la victoire est revenue à Hervé Faure, vainqueur en 9 h 55'. Parmi les élites, un coup de chapeau particulier à Xavier Le Floch, cinquième, qui a animé la course une bonne partie de la journée en particulier sur le parcours vélo, avant de rendre les armes au début du marathon. Bravo aussi à mon pote Gilles Reboul, septième.
Parmi les "anonymes", ceux qui depuis des mois ont sacrifié tout leur temps libre pour préparer ce rendez-vous, je tiens à faire un coucou à mes potes du Meudon Triathlon, Walter Batel (15 h 29'16''), Vincent Noël dit E.T. (notre coach) (14 h 28'59''), Philippe Amiot (15 h 17'28''), Philippe Dhouailly (16 h 42'07'') et Gilles Fontaine, ancien du club (14 h 01'22''). Un grand bravo aussi à Philippell (Philippe Llobell, 14 h 58'51''), habitué des commentaires de ce blog, et enfin à Nicolas Geay, journaliste à Stade 2. L'an dernier à cette époque, je lui donnais rendez-vous pour un officieux "championnat de France des journalistes sur EmbrunMan", un petit défi entre nous deux, histoire de lui redonner une chance après mon triomphe lors du championnat de France longue distance 2005 de Lorient où je l'avais mis minable d'au moins 5 minutes (euh... Nico, je plaisante). Les circonstances (panne de motivation et multiples blessures) en ont voulu autrement. Lui, a tenu bon et est allé au bout de son défi même s'il en a bien bavé ne pouvant plus s'alimenter au bout de dix bornes du marathon (temps final: 16 h 56'11''). Respect monsieur Nico...
J'espère pouvoir un jour me retrouver au départ (et si possible à l'arrivée) de ce monument du sport. Vu l'état physique assez pitoyable dans lequel je me trouve en ce moment, ce n'est pas trop d'actualité (recherche désespérément adducteurs, ischios, genoux, cervicales, etc en état de marche...bon tout ne va pas si mal puisque le cardiologue m'a dit que j'avais un coeur de Kenyan...euh... si je pouvais avoir les jambes avec...). Je n'ose plus trop m'avancer et prévoir une échéance... Je vais déjà essayer de retourner à la pisicine et de remonter sur le vélo (dès que l'on sera sorti de l'hiver aoûtien parisien). Mais bon, moi aussi je veux un jour aborder cette putain de dernière ligne droite d'arrivée.