C'est vraiment trop con. Malgré cinq balles de match en sa faveur, Gregory Gaultier n'a pu remporter le titre mondial. Après avoir empoché les deux premiers jeux, le Français a concédé les trois suivants, ne pouvant exploiter cinq opportunités de conclure dans le quatrième (il mena 10-6 puis 12-11). C'est donc l'Australien David Palmer, n°2 mondial et déjà sacré en 2002, qui devient champion du monde. J'ai suivi toute la fin de ce match marathon (plus d'1h40 dont 1 h 36' pour les quatre premiers jeux ce qui témoigne de l'intensité de la lutte) sur le live du site www.sitesquash.co.uk Pffff, quel stress ! Et puis ce fut la déception. J'imagine ce que cela aurait pu être sur place. Pas toujours facile pour un journaliste de faire son boulot après un tel scénario. Surtout lorsque l'on a créé au fil des ans une relation qui va au-delà du strict plan professionnel.
Dans les moments qui suivent la défaite, le champion a l'impression que le monde vient de s'écrouler. Il a juste envie d'être seul. Inutile d'essayer de trouver les mots pour le réconforter du style "tu es jeune, tu as le temps", "tu auras d'autres occasions" ou encore "tu es vice-champion du monde, c'est déjà extraordinaire". A chaud, rien, absolument rien ne peut atténuer la déception. Et puis de l'autre côté, il y a le journaliste qui doit faire son boulot et qui doit recueillir les premières impressions.
C'est sans doute ce qui ce serait passé hier soir si j'avais été au Caire pour cette finale mondiale. Pour avoir un peu côtoyé Greg depuis quelques années, j'imagine assez bien l'état de "détresse" et de rage dans lequel il devait se trouver hier. Il lui faudra sans doute quelques jours voire un peu plus pour digérer cette désillusion. Mais l'histoire d'un champion se construit aussi dans ces moments là.
Photo : sur cette photo empruntée à www.sitesquash.co.uk vous pouvez apercevoir Framboise Gommendy en pleine action en train de recueillir les sensations de Greg au soir de sa demi-finale victorieuse. Framboise est une passionnée de squash qui sillonne la planète pour suivre le circuit et alimenter son site internet, devenu au fil des mois incontournable dans l'univers du squash.
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