Depuis que j'ai
découvert sur le blog de Latite Michèle Barrière et ses romans noirs
gastronomiques, je les dévore tous un par un. Après le 16ème siècle, nous voici plongés au cœur du 17ème, à la cour de Louis XIV...
Versailles, 1683. Alors que Louis XIV affirme sa passion pour les légumes, ses jardiniers cultivent au Potager du Roy de nombreuses variétés nouvelles. Le jour où tous les melons, fruit tant prisé par le monarque, sont vandalisés et un jardinier tué, les jardiniers sont en alertes. Le même crime est commis chez un maraîcher parisien. Benjamin Savoisy, premier jardinier du Potager, se lance alors sur la piste de cet étrange complot qui semble ourdir à Versailles...
Une fois encore, je me suis régalée avec cette lecture. Rapide, extrêmement documenté (une fois encore, un carnet de recettes d'époque se trouve à la fin du roman), Meurtres au Potager du Roy nous plonge au cœur du 17ème siècle à Versailles. L'intrigue est relativement centrée sur les mœurs gastronomiques de cette époque (n'oublions pas que Michèle Barrière est journaliste culinaire !) tout en étant riche de détails historiques.
L'enquête policière est peut-être le bémol de ce roman. Pour ma part, je l'ai trouvée extrêmement prévisible et j'ai été très intriguée de la naïveté du héros de Michèle Barrière. J'ai néanmoins pris beaucoup de plaisir à me plonger dans cette époque et suivre à la fois les caprices culinaires du Roi Soleil, les modes gustatives de cette époque et l'introduction de nouveaux fruits et légumes en France, tels les petits pois, les asperges, ou encore les melons.
Dernier point positif à noter, et non des moindres : le Potager du Roy se visite toujours, à deux pas de Versailles. L'auteur y a travaillé quelques semaines pour préparer ce roman. Vous trouverez sur le site internet du Potager du Roi une foule d'informations pour compléter votre lecture.
A noter pour les parisiens, les samedi 2 et dimanche 3 octobre 2010, la grande manifestation "Les Saveurs du potager". J'y serai !
"Les écuyers sont les chefs. Ils contrôlent la qualité des plats et la quantité d'ingrédients. Les maîtres queux ont la charge des viandes et de la volaille. Les hâteurs sont ceux qui mettent les viandes à rôtir ou les poissons si l'on est maigre. Les potagers, comme leur nom l'indique, s'occupent des potages qu'ils soient de viandes ou de poissons et des bouillons pour faire les sauces. Les pâtissiers font les pâtés mais aussi les biscuits. Voilà pour la cuisine proprement dite." (p.30)