Avec Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables, Delerm se penche ici sur les délices de l'enfance...
De la barbe à papa trop grosse et impossible à manger à la purée dans laquelle on fait des stries avec la fourchette en passant par la pomme d'amour (véritable piège gustatif dans lequel on ne tombe qu'une seule fois !), Delerm égrène avec beaucoup de poésie ces petits riens qui ont bercé notre enfance.
J'ai souri, beaucoup, ri aussi, notamment avec le texte sur la barbe à papa et celui sur le chocolat Milka, mais j'ai aussi appris pourquoi Renaud chante Mistral gagnant (selon Delerm, il était rare de gagner au Mistral...) ou encore que je ne suis pas la seule à ne jamais voir ce qui est écrit sur le menu de mes convives et demande à chaque fois "Où est-ce que tu vois ça ?".
Bref, un petit plaisir de lecture, très rapide (trop rapide). A lire pour rire, se souvenir, et se faire plaisir !
Petit florilège de mes citations préférées, histoire de vous donner l'eau à la bouche :
"Savourer encore quarante pages de Mustang, c'est un meilleur rapport qualité-prix que pour tant d'œuvres littéraires qu'on se doit de lire sous peine de délabrement intellectuel. Aujourd'hui comme hier, c'est bon de mépriser la prescription." (p.26)
"Une invisible volute arachnéenne cerisée dérive quelque part dans le yaourt au naturel." (p.34)
"Qu'importe, si la petite barre de chocolat au lait ne plaît pas aux papilles adultes amères, sa suavité d'enfance en est multipliée." (p.39)
"La barbe à papa, ça se vendait avec une espèce de générosité bizarre : il y en avait toujours trop. [...] On sourit pour la couleur - au choix rose Barbie, mauve vieille dame permanentée, vert ventre de grenouille en peluche." (p.46)