Moi je commence à bien l'aimer cette Coupe de la Ligue. Même si c'est la Coupe des Pimpins comme l'a baptisée Braziou, elle devient très sympathique... Encore plus depuis hier soir avec le Paris-SG qui croit réaliser l'exploit face à Lyon jusqu'à la 87e minute et qui se fait taper... ça fait toujours plaisir.... (n'est-ce pas Audrey ? ...) ... Et puis surtout, le Stade de Reims qui s'affiche désormais comme le dernier rescapé de la Ligue 2 ! Ok, éliminer Monaco n'a rien d'un exploit en ce moment. Mais quand même.... ça va faire du bien à nos caisses cette histoire.
Ce qui est frappant avec ces clubs, c'est la petite flamme qui s'allume au fond des yeux des personnes qui en ont vécu les grandes heures. Cette belle lumière dans le regard des "anciens" dès que je parlais du Stade de Reims m'avait convaincu il y a quelques années d'écrire un livre sur l'histoire de ce club (voir plus bas). Ce livre est celui dont je suis aujourd'hui le plus fier. Fier de voir cette flamme reprendre un peu de vigueur dans les yeux de tous les nostalgiques qui parcourent ce livre. Fier aussi car il me rappelle également de beaux et nombreux souvenirs. Des souvenirs de matches que j'allais voir au Stade Auguste-Delaune, dans les tribunes "pesage" ou, encore mieux, dans la tribune "Francis Méano", du nom d'un joueur du Stade décédé dans un accident de voiture. Je me souviens aussi de la baffe que m'avait donnée mon père lors d'un match Reims - Saint-Etienne en Coupe de France... Remarquez, je l'avais bien cherché en encourageant un certain ... Dominique Rocheteau, "l'ange Vert".
Je n'ai pas connu bien entendu les Kopa and Co de la grande époque, ni même les Carlos Bianchi, Georges Lech ou autres René Masclaux, Santamaria de la génération suivante. Moi, mes "idoles" de gosse, dans les années 80, étaient Pierre Lechantre, Ivo Basay, Hubert Vélud, Frédéric Laffont (un super gaucher), Jean-Pierre Bertolino, Jacky Vercruysse, Jean-Luc Arribart, Patrice Bozon, François Calderaro... Pour tous ces souvenirs, le Stade de Reims tient bien évidemment une place à part dans ma passion du foot.Au fil des ans, le club a perdu peu à peu de son envergure. A la fin des années 70, il a même définitivement quitté la D1 avec au terme de la saison 78-79 un triste bilan de trois victoires (toujours le record du plus petit nombre de victoires sur une saison). Au début des années 90, les caisses vides, le club a fait faillite. Liquidation judiciaire. Retour en DH puis tous les échelons à regrimper les uns après les autres. Le voilà désormais en Ligue 2, actuellement septième, pas très loin de la troisième place. Toute une ville, toute une région se remet à rêver, à espérer de grandes heures dans un stade Delaune qui sera complètement rénové dans un an. En attendant, nous voilà en quart de finale de la Coupe des Pimpims. A deux matches du Stade de France... Sait-on jamais....
Bon je crois qu'il n'en reste plus beaucoup mais au cas où voici quelques précisions sur le livre "Stade de Reims, une histoire sans fin". Pascal Grégoire-Boutreau et Tony Verbicaro. Editions des Cahiers intempestifs. Novembre 2001. Prix : 37 euros.
Toute l'histoire du Stade de Reims depuis sa création en 1931. Toutes les fiches techniques de tous les matches disputés par Reims en Championnat de France et Coupe d'Europe. 388 pages (ah ben oui quand même... c'est du boulot...)... Portraits des grands joueurs et plein de photos.