Y a-t-il un lien direct entre les performances de l’équipe de France de football et celles du Parti socialiste ? On peut (sérieusement…) se poser la question au regard des faits constatés depuis
1984.
Pour ce qui est de la période antérieure, on se souviendra du joli score du PS aux élections municipales de 1977 suivis de résultats encourageants aux législatives de 1978. On peut les rapprocher
du retour des Bleus, privés de sommet depuis 1966, en phase finale de la coupe du monde, en 1978, au Brésil. Les uns comme les autres devront encore patienter pour entonner les chants de la
victoire.
Les choses sérieuses commencent en 1984. La gauche mitterrandienne, en dépit du virage de la rigueur, tient les rênes du pouvoir. C’est la première fois que l’un des siens loge à l’Elysée depuis
la création de la Ve République, en 1958.
Tandis que le PS s’apprête à prendre une claque historique lors des législatives de 1993 – son plus mauvais score de toute l’histoire de la République –, les Bleus de Platini sont éliminés
en poule qualificative de la coupe d’Europe en 1992 et s’effondrent lors des qualifications pour le Mondial 1994.
Deux ans plus tard, en 1996, sous la conduite d’Aimé Jacquet, ils s’inclinent aux tirs au but devant les Tchèques en demi-finale de l’Euro en Angleterre, un après que Lionel Jospin a porté,
autant que faire se peut, l’étendard socialiste à la présidentielle de 1995. Sans succès.
La fête ne durera pas. 2002 voit les joueurs de l’équipe de France balayés dès le premier tour du Mondial en Asie tandis que les socialistes rejoignent l’opposition, Lionel Jospin étant éliminé
dès le premier tour de la présidentielle. Jean-Pierre Raffarin devient premier ministre et Jacques Santini entraîneur des Bleus. Ils ne passeront pas les quarts de finale de l’Euro 2004, battus
par la Grèce un but à zéro.
Les socialistes rongent leur frein.
Nous pouvons constater que lorsque la Gauche est au pouvoir que ce soit au ministère des sports avec Marie-Georges Buffet en 1998 et 2000 ou Alain Calmat en 1984 l'équipe de France de
Football gagne des compétitions majeurs. Ce qui n'est pas le cas avec la droite, simple hasard ?
Cependant contrairement à la droite, la Gauche n'a pas besoin du football pour gouverner ses reformes sociales et justes sont suffisantes.