UN PRODUIT MYTHIQUE et plus de 40 ans d'histoire et de plaisir. Depuis sa création, Nutella a su conquérir un à un le cœur des Français et devenir la marque alimentaire préférée des Français ! C'est ainsi que Ferrero présente sa pâte chocolatée à tartiner.
Il n’était pas nécessaire d’attendre l’union européenne qui dénonce dans une étude récente ce qu’elle appelle « l’absence de conformité du Nutella aux nouvelles normes nutritionnelles ». Il n’est pas nécessaire non plus d’avoir un doctorat de nutrition pour constater que ce pot contient des ingrédients peu diététiques et potentiellement néfastes.
Après « le bonheur à tartiner » d’hier, la marque réjouit nos promesses d’avenir avec « il en faut de l'énergie pour être un enfant ». Dans son obsession d’hygiéniser nos comportements alimentaires et autres, nos conduites, le parlement européen s’apprête à se mêler à ce qu’on mettre sur nos tartines, dans le souci de lutter contre, entre autre, l’obésité.
Je suis une farouche opposante au message de Ferrero qui voudrait nous faire croire que faire des enfants épanouis et en parfaite santé physique passe par sa pâte à tartiner. Le comble c’est que la publicité inclus ce produit dans ce qui est considéré être un repas équilibré (petit déjeuner, goûter) : Un fruit, un laitage et deux tartines de Nutella…
Regardons de près la composition du Nutella: Sucre, huile végétale, noisettes (13%), cacao maigre (7,4%), lait écrémé en poudre (6,6%), lactosérum en poudre, émulsifiant (lécithine de soja), arôme.
Valeur énergétique pour 100 gr : 538.2 Cal - Alcool : 0 g - Protéines : 6.8 g - Lipides : 31 g - Glucides : 56 g dont Sucres totaux : 55 g - Fibres alimentaires : 4 g - Calcium : 120 mg - Magnésium : 70 mg - Phosphore : 172 mg - Sodium : 30 mg - Vitamine E : 6.6 mg (Tocophérols) - Vitamine B12 : 0.54 µg (Cobalamine) - Acides Gras Saturés : 10.3 g - Acides Gras Trans : 0.06 g - Acides Gras MonoInsaturés : 17.3 g - Acides Gras PolyInsaturés : 3.4 g
L’huile végétale est celle de palme, connue pour ne pas être la meilleure pour la santé. Les sucres rapides constituent 55 (pour 100 g) et donc l’équivalent de ce qu’apporte une même quantité de confiture. Les lipides, 31 g pour 100, restent une quantité importante même si d’origine végétale. Sucres rapides et lipides sont deux facteurs de risque importants de l’obésité et d’autres troubles métaboliques. Ensemble, leurs effets délétères sur la santé sont amplifiés. Une bonne façon d’offrir à son enfant la « green card » vers l’obésité et tous les problèmes de santé physique et psychologique qui en découlent.
Mais la solution n’est pas obligatoirement dans un fondalisme nutritionnel qui engloutira forcément le consommateur dans un nouveau flou chimique, ni dans le martèlement médiatique destiné à nous rendre, en tant qu’adultes, plus responsables envers notre organisme à travers ce que nous consommons.
Ceux qui comme moi ont eu la chance de regarder quelques émissions matinales destinées aux enfants constateront l’ampleur du harcèlement publicitaire. Des produits -réputés non conformes aux besoins de notre organisme et favorisant massivement les troubles du comportement alimentaire, l’obésité et les maladies qui en découlent- pullulent sans cesse, destinés à réjouir les enfants. Bien sur on retrouve en bas de l’écran, en miniature, la fameuse phrase qui énerve et qui est censé nous « apprendre » à manger sainement. Une attention des pouvoirs qui est loin de toucher un enfant souvent incapable de déchiffrer cette fameuse recommandation, et dont le seul centre de son univers devient ces produits qu’il réclamera par la suite à ses parents. C’est là où il faudrait savoir dire non, nous diront ceux qui prennent soin de notre santé à notre place. Une politique très malsaine qui nous formate depuis tout petit à devenir des consommateurs invétérés de différents produits nuisibles, en faisant éloge, en couleurs et en chansons, et leurs bénéfices inexistants que pour le compte du producteur.
Ne faut-il pas plutôt plancher sur une loi qui réglementerait la diffusion de ces publicités, quittes à les interdire au moment où le spectateur n’a guère que quelques années ? Certes se serait plus rentable sur le plan santé. Ça le serait beaucoup moins pour l’argent qui rentre dans les caisses et des grandes marques et de l’état. Une fois de plus, ce n’est que du sable qu’on nous met dans les yeux.
LES COMMENTAIRES (3)
posté le 07 janvier à 22:52
encore une fixette des obsédés du régime. Je mange du Nutella depuis sa création j'avais 6 ans, et je suis en parfaite santé. Mes enfants également en mange et c'est leur seule friandise.Tout est une question de mesure et d'éducation. Ce n'est pas à la télé d'éduquer nos enfants mais à nous. Alors, faisons le tous!!
posté le 06 novembre à 12:45
Tout est une question de juste mesure, aussi bien pour l'usage (réjouissant) du Nutella que pour celui de la télé par nos enfants. Les gaver de l'un et de l'autre ( pour ne parler que de Nutella, mais il y en a tant d'autres) n'est pas bon. Leur apprendre à apprécier occasionnellement l'un et l'autre, à faire le tri du bon et du moins bon, à porter un regard non seulement amusé mais aussi critique sur la télé, c'est notre job aussi. Mais ça prend plus de temps que de leur poser les fesses devant l'écran avec les tartines de Nutella à portée de main et de laisser faire le "gavage" à tous les sens du terme. Une fan de Nutella (le vrai, pas les copies) depuis (presque) sa création, pas obèse pour autant, et qui n'a pas besoin de la télé pour savoir se nourrir de façon joyeuse et raisonnable.
posté le 02 novembre à 17:51
bonjour, si vous regardez la composition moyenne du chocolat au lait (table ciqual disponible sur internet, utilisée par les diététiciens),vous remarquerez que le nutella a un pourcentage en lipides totaux, en lipides saturés et en sucres plus faible... alors arrêtons de faire une fixette sur un produit plus qu'un autre, tout est question de quantité et de fréquence... je vous rejoins par contre sur le matraquage publicitaire (pour ce produit comme pour les autres) mais qui est difficilement évitable aujourd'hui. reste l'éducation des parents et de la société (école...)