Ironman. Les réactions de Vernay

Dring dring. Au bout du fil,Patrick Vernay, vainqueur dimanche de l'Ironman d'Australie (voir la news précédente). Voici en exclu (je vais essayer de recaser ça dans le journal de mardi) quelques réactions de Patrick qui a eu la gentillesse de rappeler.

Sa course: "Je suis super content. Même si j'avais déjà gagné deux fois en Corée, gagner en Australie, c'est autre chose. C'est le berceau du triathlon. Et puis succéder à McCormack, ce n'est pas rien. J'aurais bien aimé qu'il soit là car je ne fais qu'une minute de plus que lui l'an dernier et dans des conditions plus venteuses. Cela aurait été intéressant de faire la course avec lui... J'ai bien nagé, bien roulé et couru un super marathon. Ce fut la course parfaite. Je n'ai souffert d'aucune blessure au cours de ma préparation contrairement à l'an dernier où j'avais eu un problème à l'ischio droit. J'ai donc pu faire toutes les séances que je voulais. Je suis aussi passé aux plateaux O'symétrique ovales ce qui m'a peut-être permis d'attaquer la course à pied avec davantage de fraîcheur. J'ai su que j'avais gagné à six kilomètres de l'arrivée au moment du dernier demi-tour. J'avais encore quatre minutes d'avance. Jusque là je n'étais sûr de rien car le dernier écart remontait au km 28. J'avais croisé Shortis et je l'avais vu s'arracher. Il avait en plus le soutien du public. Et ici en Australie, il y a vraiment beaucoup de monde. Dans les trois derniers km, c'est noir de monde. Mais j'ai aussi été très encouragé. Notamment par toute la colonie venue de Nouvelle-Calédonie. Nous étions une bonne trentaine."

Son état d'esprit: "C'est la course d'un jour et j'étais dans une super forme. Que ce soit au niveau physique, au niveau mental ou au niveau de la famille, tout va bien. Ma famille me soutient beaucoup et c'est très important. Je me bats pour eux, pour que tout les sacrifices que je fais ne soient pas vains. ça me donne encore plus la rage au départ."

A propos de Hawaii : "Je vais maintenant faire Vendôme et Lorient si je me qualifie. Ensuite il sera temps de préparer Hawaii. Le principal est d'éviter la blessure. Là-bas, le Top 3 est accessible. Après pour la victoire, beaucoup de choses et le facteur chance entrent en jeu. J'aime cette course avec des conditions de chaleur et d'humidité qui me vont bien. Tout est possible. Je n'aurais pas imaginé pouvoir dire ça il y a dix ans, mais pourquoi pas...Il me reste deux, trois ou quatre ans et je ne désespère pas."