Après presque 2 ans d’attente (puisque le tome 5 est sorti en octobre 2008), le tome 6 de Blood Alone est enfin sorti. Publié chez Ki-oon, ce manga a un certain potentiel, peut-être pas totalement employé jusque là mais suffisamment pour qu’on attende les prochains avec envie.
Kuroe reçoit la visite de Lady, après un rêve étrange la concernant. Elle le teste sur un vampire qu’il a vaincu auparavant, Karedowulf. Kuroe comprend la raison de cette étrange visite quand les filles du vampires arrivent en ville pour venger leur père. Décidé à protéger ceux qu’il aime, en particulier Misaki, Kuroe n’a pas d’autre choix que de répondre à leur provocation.
Le problème qui se pose, c’est qu’on a oublié beaucoup de choses des tomes précédents. Il vaut relire la série en entier pour se remettre dans le bain car dès les premières pages, on se trouve un peu perdu (notamment Lady que j’avais tout bonnement zappé). J’ai un peu galéré au début, reprenant souvent les anciens tomes pour me remémorer tout ca.
Mis à part ce point, le tome 6 est bon. Pas très utile sur le fond, il apporte toutefois des éléments sur les relations que les personnages ont avec Kuroe. Amis, ennemis, collègues, amoureux secrets, alliés, tous ont leur propre vision du jeune homme, qui sont en réalité très similaires. Personne droite, honnête, un peu maladroit pour comprendre le coeur de ceux qui l’entourent, Kuroe passe pour un bon samaritain et l’est fondamentalement, même s’il garde un côté noir (que l’on voit brièvement face aux filles de Karedowulf).
De ca fait, le tome se compose de plusieurs histoires, qui ont toute comme personnage central Kuroe. J’ai beaucoup aimé cette construction car elle s’articule bien avec les autres. Malgré la vision de gentil garçon, Kuroe est plus complexe. Il cherche vengeance dans « l’autre monde », tout en essayant de conserver sa place parmi les hommes. Le monde obscur l’appelle directement ou pas, quoiqu’il fasse mais il parvient à rester dans la société normal par ses collègues et amis humains. Paradoxalement, c’est avec Misaki qu’il reste le plus « normal » et humain, même si la jeune fille est une vampire. Pourquoi? Peut-être parce que Misaki est sa seule « famille » et que malgré ce qu’elle est, elle garde un comportement humain (enfant gâtée, jalousie).
Il y a une autre raison. Avec Misaki, il n’ a pas besoin de se cacher. Ses collègues ignorent en grande partie sa vie et qu’il lutte contre la vampire. Du coup, il est obligé de leur mentir pour ne pas les mettre en danger (comme on le voit d’ailleurs dans le tome 6). Il n’y a pas ce problème avec Misaki puisqu’elle sait tout de lui et qu’il peut lui confier ses peurs, ses doutes, ses angoisses, bref, il est sincère. Même avec Higure, qui en sait beaucoup, il garde une certaine distance et ne veux pas lui montrer toutes les facettes de sa personnalité.
Un tome psychologique, très réussi, qui relance mon intérêt, après quelques vide dans l’histoire. Ca valait le coup d’attendre