Ballade du pauvre
- Mon brave homme, dis-moi combien pour ce berceau?
- Il est petit, l’enfant, il lui faut ce berceau.
- Je suis roi et les rois ont l’or avec la force,
II me faut ce berceau ou de gré ou de force.
Si le pauvre, lon-la, n’obéit sur-le-champ,
Le roi fera venir ses soldats sur-le-champ.
Le pauvre homme a lancé le berceau dans le lac,
Et puis c’est son enfant qu’il jette dans le lac.
Il rit, il pleure, il rit, le pauvre homme en prison.
Et de rire et de rire il éclate en prison.
Le monde des méchants n’aura pas son enfant,
Dans le monde des lacs il est bien mieux, l’enfant.
(Attila Jozsef)