Après « Émeraude » et son pays des merveilles, la petite fée révèle avec « Carmin », son deuxième album, un nouveau paradis : un royaume de rêveries, un sourire à la vie et un talent unique pour mettre en mots l’émotion… Rencontre. FEV : Qu’évoque pour vous cette couleur carmin, titre de votre album ?
Daphné :C’est comme la couleur du sang, quelque chose d’intime, l’envie de faire surgir son intérieur, un peu comme si on avait ses tripes dans les mains. Je parcours dans « Carmin » l’amour et la transformation de soi. Le sang a quelque chose à voir avec cela, je crois.
FEV : Vous nous emmenez dans un manège imaginaire fait de personnages extraordinaires, comme l’homme rhinocéros. Comment se construit le monde de Daphné ?
D. : Tout fait partie d’une vision et de sensations réelles. Je mets en scène des animaux parce qu’il nous arrive à tous de trouver que certaines personnes ressemblent à des animaux. Il arrive que la démarche d’un alligator, lorsqu’il se déplaçe très lentement, quand il tue par exemple, puisse avoir un lien avec l’homme, par exemple quand on a la sensation de marcher sur des œufs lorsqu’on tombe amoureuse…
FEV : Vous faites rimer joie avec enfance… L’avez-vous quittée ? D. : Oui, je vous rassure ! (rires) Même si je préfère être comme eux, dans le moment présent, la spontanéité et non dans la séduction, je ne me raccroche pas à cet âge. Le quitter pour un autre m’intéresse beaucoup plus.
FEV : L’amour vous intéresse aussi beaucoup !
D. : Dans « Déclaration à celui », je parle des premiers moments, des hésitations que crée la rencontre amoureuse, des maladresses. J’aime la fragilité et la force de ces rencontres, la magie ne se produit pas tous les quatre matins non ?
FEV : Vous rendez hommage aussi au peuple indien — « Big daddy boy » —, un thème qui vous touche…
D. : Je me sens proche des peuples primitifs en général, dont les rythmes sont proches de la nature, et desquels on a beaucoup à apprendre. Être en harmonie avec son environnement me touche sincèrement. Et puis, quand j’étais petite je vous jure que j’étais toujours pour les Indiens, pas pour les cowboys…
FEV : Un album très coloré au final, l’émotion au rendez-vous...
D. : Oui, j’ai la voix qui pleure mais qui joue beaucoup aussi. Je suis une grande amoureuse de la musique, j’aime tous les styles. J’écoute beaucoup de chansons, ce qui se passe autour de moi, toujours le plus proche possible de la nature.
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