Eurostat vient de publier l’édition 2010 de son rapport sur l’évolution de la fiscalité dans l’Union Européenne, de laquelle ressort une tendance générale à la baisse de la charge fiscale autant pour les individus que pour les sociétés.
Ainsi la charge fiscale dans l’UE 27 (Union Européenne + Suède et Norvège) ressort à 39,3% du PIB en 2008, contre 39,7% en 2007 et 40,6% en 2000.
La première constatation est que la pression fiscale européenne est plus élevée que dans les autres zones, dépassant de plus de 33% la pression fiscale des Etats-Unis et du Japon.
Au sein même de l’UE 27 on constate d’importants écarts. Ainsi la charge fiscale est inférieure à 30% du PIB en Roumanie (28,0%), en Lettonie (28,9%), en Slovaquie (29,1%), et en Irlande (29,3%) alors qu’elle dépasse les 45% au Danemark (48,2%) et en Suède (47,1%), la France se situant juste en dessous à 42,8% (contre 44,1% en 2000).
Le taux d’imposition sur le travail est en moyenne de 34,4% avec également de très fortes variations, allant de de 20,2% à Malte, 24,5% à Chypre et 24,6% en Irlande à 41,% en France, en Italie, 42,6% en Belgique et 42,4% en Hongrie.
La France présente également un des plus forts taux d’imposition sur le capital à 38,8%, suivie par le Danemark (43,1% ) et le Royaume-Uni (45,9%) alors que d’autres pays pratique une imposition bien plus légère, comme c’est le cas en Estonie (10,7%), en Lituanie (12,4%) et en Irlande (15,7%)
Le taux de l’impôt sur les société est passé de 31,9% en moyenne en 2000 dans l’UE 27 à 23,2% en 2010.
Les taux d’imposition sur les sociétés les plus élevés en 2010 sont à Malte (35%), en France (34,4%) et en Belgique (34,0%), les plus faibles étant en Bulgarie (10%), à Chypre (10%) et en Irlande (12,5%).
Le document complet est consultable en ligne : Evolution de la fiscalité dans l’UE (format PDF)