Remonter des limbes de la vie un bref instant,
Marcher sur des parterres de roses fânées en criant ton nom.
Je te retrouve enfin, dans la grisaille d'un moment,
Agenouillée devant moi pour que je pose mon coeur sur ton front.
Où s'en vont les nuages ?
Où s'en va ce soleil qui chavire ?
Sans réponse, je laisse s'assombrir nos visages.
Tu sais, un jour nous devrons mourir.
Alors que je t'enlasse, l'obscurité tombe
Et vient me prendre entre ses griffes.
Je me débat puis je succombe,
Emporté par le cortège des plaintifs.
Pardonne-moi mon amour mais les ombres me rappellent
Amenant dans le noir, pour creuser ma tombe, les pioches et les pelles.