Les sondages tombent et Barack Obama enregistre des scores toujours élevés qui ne sont pas plombés par les crises qui se succèdent.
Barack Obama est devenu un sujet d'études pour la conquête du pouvoir. Le deviendra-t-il aussi pour la résistance aux crises une fois au pouvoir, c'est possible ?
Sa cote de popularité résiste remarquablement bien. Selon les enquêtes, il reste à 48 % d'opinions favorables. Le dernier sondage Gallup montre que 53 % des Américains sont d'accord avec sa décision sur McChrystal.
La marée noire devait être pour Obama ce que Katrina fut à Bush. Le parallèle est impossible.
A quoi tient cette résistance ?
Il déploie un affrontement constructif aux crises. Il cherche à résoudre. Il ne prend pas l'opinion de front en lui imposant des dénis de réalités.
Il se rend sur le terrain de façon perçue comme courageuse, retroussant les manches au propre comme au figuré.
Il déploie un bouquet de communication inégalé y compris par ses homologues des démocraties comparables. Le résumé hebdomadaire est un exemple de mise en cohérence des actions (voir vidéo ci-dessous).
Sa communication de crise enlève de la crise aux crises. C'est un effet pacifiant qui fait défaut chez de nombreux autres leaders. Cette "cool attitude" tranche et plait pour l'instant.