Bangladesh – Selon une étude de l’université de Chicago et publiée dans la version en ligne de la revue médicale britannique The Lancet, plus d’une mort sur cinq au Bangladesh serait due à l’arsenic contenue dans l’eau de puits.
Habilul Ahsan, professeur à l’université de Chicago, et son équipe ont suivi pendant six ans l’état de santé de 11.746 adultes au Bangladesh et notamment le taux de concentration d’arsenic dans leurs urines. Durant cette période, 407 des participants sont décédés.
Il s’est avéré que les eaux contenant au moins 10 microgrammes d’arsenic par litre étaient particulièrement meurtrières et que de façon logique, plus cette quantité était importante, plus le nombre de décès était élevé.
Ainsi 21% des morts au Bangladesh seraient liées à une consommation d’eau de puits contenant de l’arsenic en plus ou moins grande quantité. 24% des décès liés à des maladies chroniques lui seraient également dus.
Depuis les années 1970 et l’installation de puits afin de tirer de l’eau de la nappe phréatique, la moitié de la population du pays, soit 77 millions d’habitants, serait exposée à des niveaux toxiques d’arsenic. Il s’agit pour l’OMS (Organisation mondiale de la santé) du « plus important empoisonnement de masse d’une population dans l’histoire« .
Les scientifiques ne savent pas quelle quantité d’arsenic peut être sans conséquence sur l’organisme humain. L’OMS parle de 10 microgrammes par litre d’eau mais des décès ont été rapportés dans cette étude qui a porté sur des quantités de cet ordre.
Actuellement, de l’eau potable issue de puits contaminés par de l’arsenic est également consommée en Argentine, au Chili ainsi que dans certains États américains comme le Nevada et le Nouveau-Mexique.
nfo rédaction, publiée le 21 juin 2010
Source : Maxisciences