Lors de l’affaire de l’apéro saucisson-pinard, certains mouvements affiliés au MPF et à DLR avaient annoncés leur intention d’y participer. Or, dans les deux cas, ils ont été désavoués par les présidents de leurs mouvements, Philippe de Villiers et Nicolas Dupont-Aignan.Rien de surprenant de la part de Dupont-Aignan. Sa pseudo incorrection est, Europe excepté, on ne peut plus politiquement correcte. Dupont-Aignan, c’est la droite selon Jean-François Kahn, au point qu’il est plus ou moins officiellement soutenu par Marianne. En clair, ce n’est pas demain la veille qu’on va entendre Dupont-Aignan s’élever contre l’invasion migratoire, il est tellement moins risqué de s’attaquer aux eurocrates qui ne disposent pas d’associations pour les défendre. Alors certes, comme tous les élus locaux, Dupont-Aignan dit parfois des trucs intelligents sur les banlieues, mais comme tous les élus locaux (Xavier Lemoine excepté), il ne dit pas que la première des conditions pour faire avancer la situation consiste à fermer urgemment le robinet migratoire, qui, chaque année, rajoute (officiellement) 200 000 personnes au problème.Bref, Dupont-Aignan, rien que du normal.
J’ai été plus surpris par la remarque de Philippe de Villiers. Celui-ci c’était, par le passée, distingué en s’opposant à l’islamisation. Certes, comme il est de toute évidence plutôt médiocre il s’était fait laminer par Tariq Ramadan à Ripostes (mais quand je dis laminé, c’est vraiment laminé, humilié, ratatiné, incapable d’opposer quoi que ce soit au certes très charismatique intellectuel islamiste), certes, il s’y prenait par le mauvais bout, tentant de jouer sur la fibre islamiste-terroriste plutôt que sur la fibre choc des civilisations et identité nationale, mais on ne pouvait que lui reconnaître une réelle volonté de s’opposer à l’islamisation.Qui plus est, Villiers n’avait pas franchement un profil de soumis au système. Si contrairement à Le Pen, il n’a jamais fait exprès de s’interdire tout exercice du pouvoir par des petites phrases totalement gratuites (et si en plus, contrairement à Le Pen, il n’est pas arabolatre en matière de politique étrangère), la seule différence entre Villiers et le leader du FN est que Le Pen est un plébéien, quand Villiers est un aristocrate. Pour le reste, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
Et malgré ça, Villiers a condamné l’apéro. Il voulait sans doute sauver son conseil général. Dommage.
Mais bon, remarquez, je ne suis pas franchement mécontent de ne plus rien avoir à faire avec ce type. Il ne dit que des conneries sur l’Europe, est mauvais débatteur, et sa manière de parler est franchement insupportable.
Ah au fait, rassurez-vous, personne, ni au MPF, ni à DLR, ne sera jamais exclu pour avoir soutenu l’apéro : ils sont si peu nombreux, si en plus ils se mettent à virer les gens…