Genre: aventure
année: 2008
durée: 2h03
La Critique d'Indiana Jones
Le retour d'Indiana Jones après 20 ans d'absence était attendu comme le messie. Depuis 1989 le cinéma d'aventure a évolué, devenant plus hystérique, plus soutenu. Face à cela autant dire que le nouvel Indy aura des difficultés à trouver sa place.
Le scénario tout d'abord se révèle finalement horriblement difficile à écrire et ce sont une bonne dizaine de scénaristes qui se casseront les dents à l'écriture.
En effet, le Graal évoqué dans le film précédent symbolise pour tout un chacun le mystère religieux le plus important de tous les temps et il semble impossible de trouver plus fascinant.
Ensuite l'envie de faire une sorte de réunion des personnages des films précédents tombe à l'eau, depuis le désistement d'un Sean Connery préférant profiter d'une retraite bien méritée (dommage quand même), l'impossibilité d'intégrer Sallam dans cette histoire en Amérique du Sud et le décès de l'acteur interprétant Brody.
Les scénaristes décident de fermer la boucle scénaristique, de revenir à son histoire d'amour du premier film et de mettre en place une réflexion sur un héros vieillissant, aspirant à d'autres choses dans sa vie (son aventure ici lui est presque imposée) et plus en accord avec son temps.
Un choix risqué qui va décontenancer les fans, qui souhaitaient revoir Indy dans la même forme qu'il y a 20 ans et se retrouvent avec un papi quasiment prêt à raccrocher son fouet et son chapeau.
Mais la réflexion est intéressante et ne prend pas le spectateur pour des idiots tout en respectant la saga mais également les univers dérivés de la saga que sont la série des Chroniques du jeune Indiana Jones, les jeux vidéos (ils ne feront pas l'atlantide, l'histoire ayant été évoquée dans un des jeux), les romans.
Ensuite l'histoire s'ancre dans les années 60 et les mythes évoluent, la science devient omniprésente, les vrais aventuriers seront les hommes qui vont marcher sur la lune, le mal absolu se transforme passant des nazis au nucléaire et les Etats Unis perdent leur bonté, faisant la chasse aux sorcière et se montrant aussi tordus que les russes que Indy affronte.
Ici il ne se bat plus pour une idéologie mais pour lui même et sa conception de l'humanité. Un héros desabusé, ce qui colle parfaitement au personnage et est représentatif de l'état d'esprit d'un Spielberg ayant fait du chemin depuis le film précédent.
L'intrigue doit trouver un mystère archéologique plus fort que le Graal. Ils se tournent vers la légende des crânes de cristal, légende qui éxiste vraiment même si elle semble montée de toute pièce et s'appuyant sur l'hypothèse d'un contact entre les peuplades précolombiennes et des êtres venus de l'espace, renforcées par les géoglyphes de Nazca et certaines représentations mayas (gravures, sulptures) rappelant des hommes avec des scaphandres.
Ce mythe des petits hommes verts colle également avec l'époque et le mythe de Roswell et les scénaristes décident d'y faire allusion.
Mais c'est sur cette idée d'extraterrestre que le film perdra ses fans qui bizarrement prèfèrent croire à des mythes religieux qu'à une éxistence extra terrestre finallement beaucoup plus plausible.
La réalisation donne une impression de rêve, on retrouve Indy et on se rend compte que ça le fait toujours, Marion toujours aussi sympathique et un nouveau casting prometteur. Les retouvailles du couple Sielberg Lucas sont la concrétisation d'un rêve de fans.
Pour réaliser le film, Spielberg décide de garder un rythme proche des films précédents, ne cédant pas aux modèles de l'époque. Alors ça déroute un peu, c'est bavard et sans résolution franche, collant ainsi avec l'esprit du premier film.
Alors oui le film n'est pas parfait, le syndrôme Lucas plombant certaines séquences devenant idiotes ou too much, mais le film présente une réelle réfléxion sur l'humanité, sa stupidité et la place du sage au milieu de tout cela. Car Indy c'est cela, un être ayant tellement pénétré les mystères de l'univers qu'il a atteint un niveau de sagesse supérieur aux autres.
Le top séquence d'Indiana Jones
Sans hésitation la séquence des singes!!! Non je rigole!! J'adore la première apparition d'Indy, lorsqu'on voit son ombre qui enfile son chapeau. Toute la symbolique du personnage en un seul plan.
Note: 15/20
La critique de EelsOliver:
Après presque 20 ans d'absence, voilà le retour d'Indiana Jones sur le grand écran. Autant dire que l'attente a été longue, mais pour quel résultat ?
Soyons honnêtes: Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal est l'épisode le moins bon de la saga. Le gros point faible réside esssentiellement dans son scénario: cette fois, Indiana Jones est confronté à des extraterrestres. Et puis quoi encore? Pourquoi pas Indiana Jones avec un sabre laser affrontant Dark Vador ?
En dehors d'un scénario hors sujet, ce quatrième épisode manque cruellement de souffle. Harrison Ford a 65 ans, ça se voit. Dommage, car l'acteur a l'air d'y croire.
En vérité, tout cela n'est qu'un prétexte à un passage de flambeau, Indiana Jones rencontrant son fils (interprété par un Shia Labeouf plutôt convaincant).
Malgré ses gros défauts, Indiana Jones et le royaume du Crâne de cristal a tout de même quelques qualités. Ensuite, certaines références aux épisodes précédents sont les bienvenues, et quelques scènes d'actions sont drôles et réussies.
Et puis, on a tout de même plaisir à revoir ce héros mythique. Pour finir, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de cristal n'est pas un grand film d'aventures, mais ce n'est pas non plus une purge innommable.
Cet épisode n'apporte rien de neuf à la saga, et constitue tout de même une sacrée déception. La faute à quelques séquences ridicules (voir celle avec les singes...).
Note: 10/20