« N’en faites pas trop en 2010… ni en 2011 » a dit Barak Obama aux Européens, partisans des plans de rigueur pour se désendetter. Nicolas Sarkozy a rapproché la France du camp américain, celui de la relance par l’endettement : il veut conduire le désendettement en douceur.
Problème : lorsqu’on a une dette publique galopante évaluée à 1 489 milliards (77,6% du PIB) fin 2009 et un déficit à 150 milliards (7,5% du PIB), on ne peut pas se permettre de lambiner. La panique qui avait submergé l’Elysée et Matignon au moment de la crise grecque semble s’évanouir, tout au moins dans l’esprit de notre président. François Fillon a annoncé 45 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques pour ramener le déficit public de la France à 3 % du PIB d’ici à 2013, en tablant sur une croissance à 2,5% en 2011 et 2012 : 2,5%, c’est fantaisiste.
Les agences de notation finiront pas tirer les conclusions de cette évolution calamiteuse : elle rétrograderont les AAA de la France en AA. La France devra emprunter à un coût beaucoup plus élevé, s’enlisant plus encore dans la dette. Elle fera du matraquage fiscal. De quoi paralyser la reprise…