La leçon de la droite britannique

Publié le 28 juin 2010 par Lecriducontribuable

Le 22 juin, le chancelier de l’Échiquier George Osborne, 39 ans, a annoncé les grandes lignes du prochain budget britannique et ses objectifs à plus long terme.

Le gouvernement libéral-conservateur veut baisser de plus de 6 points de PIB en cinq ans les dépenses publiques britanniques, qui passeraient de 47 %  à moins de 41 % du PIB. A comparer au « programme de stabilité » adressé à Bruxelles en janvier 2010 par le gouvernement français, qui prévoit des dépenses publiques de 52,8 % du PIB en 2013, au-dessus de 2008.

Pour cela le gouvernement britannique compte geler les salaires des fonctionnaires, réduire leurs retraites, réduire les budgets de tous les ministères, les investissements publics et les dépenses sociales (de 0,6 % du PIB). A ce sujet, il diminuera l’indexation des allocations, les allocations-logement, les allocations pour les femmes enceintes et pour les enfants, ainsi que les réductions d’impôts pour enfants des foyers gagnant plus de  21 000 euros par an. Il contrôlera les allocations aux handicapés par des visites médicales (exclues en France).

Bien que le Royaume-Uni ait depuis longtemps privatisé les EDF et SNCF locales ainsi qu’une grande partie des logement sociaux et n’ait plus de grandes entreprises à privatiser, il continuera cette politique : le contrôle du trafic aérien, la ligne TGV Londres-Douvres, l’équivalent du PMU au Royaume-Uni seront privatisés.

Il augmentera certains impôts, comme la TVA et l’impôt sur les plus-values (pour les plus hauts revenus) et instaurera un impôt sur les banques. Mais l’augmentation des impôts représentera moins du quart de la baisse des dépenses. Il est même prévu de baisser l’impôt sur les bénéfices des sociétés, qui passerait de 28 à 24 % (l’impôt français est à 34 %).

Ces jeunes dirigeants britanniques n’ont pas froid aux yeux !