Un film israëlien sensible et délicieux, tout en regards et silences éloquents, sans aucune allusion politique...
Lina est mariée à Grigory, ils viennent de Russie. Si elle s'est bien intégrée, comme professeur de musique, lui, urologue, n'entend pas prolonger son aliia et rêve d'émigrer à Vancouver où il pourra exercer son métier sans déclassement....Elle a 40 ans et regrette d'avoir trop attendu pour faire un enfant...
Ygal, lui, est chauffeur de taxi. Il a divorcé de sa femme mais entretient de bonnes relations avec elle, centrées autour des difficultés scolaires de leur jeune fils. Pour éviter le redoublement, on impose à ce dernier de participer à la chorale. Mais il refuse de chanter. Chaque semaine, Ygal véhicule son fils à la chorale avant de l'emmener à sa leçon de tennis....et il tombe amoureux de Lina.
Ygal est un homme vulnérable. Il a la phobie de l'avion, mais il se soigne. Il aime la musique, mais pas celle de Lina, plutôt celle de Joe Dassin. La rencontre sera inéluctable pourtant, et le film n'a pas de happy end...encore que plusieurs fins sont possibles.
Moi, j'ai la mienne, Claude la sienne. Dans tous les cas, nous avons beaucoup aimé ce premier film, sans fards, sans affeterie, avec des sentiments vrais, délicats, tendres et justes. A noter la ressemblance du héros, Dror Keren, avec Ulrich Mühe, l'acteur allemand qui nous avait émus dans "La vie des autres" ou "Le dernier témoin".....
Héléna Yaralova est bien jolie, elle aussi....