C’est entre ciel et terre que
Chaque matin je retiens
L’or ancien que tu souffles
Aux abords de mon ravin
À toujours et à perpétuité
Je me prosternerai à tes pieds
Jusqu’à me hisser vers le sommet
De la racine de notre branche
Là où comme ailleurs
Je suis venu me recueillir
Afin que le rêve n’éclate
De ta perfection faite chaire
Se révèle enfin au monde
Puisses-tu être patiente avec moi
Car pour franchir le désert
Je devrai éliminer tous les autres
Depuis les siècles de notre exil
Je marche depuis le mois de morse
Avec mon drapeau ivre de désir
À venir planter dans la Lumière
De la pureté de ta peau
Quand la piqûre touche
Sa cible.