Double concert, sur invitation, organisé par le très fin Guy Trifin.
Une belle brochette de vétérans de toutes les guerres préhistoriques affichent présents à Toogenblik, avec en special star, le juvénile Milou dans son costume de premier communiant.
Le fils spirituel de Cudell en piste pour un laïus aussi coloré que ceux de Luc Toogenblik, il lève un coin de burqa: on commence la soirée musicale par un set de
Spirit of the Seventies
Ravis nous sommes de réentendre le toujours jeune kleptomane Wim Hombergen au chant
et à l'acoustique, et sa troupe de frais fantassins : Olivier 'Loli' Decoene au chant, seconde guitare et harmonica, Alain Goutier, le Socrate
de la basse acoustique et Achille Zavatta, alias Guy Stroobant, au banjo et percussions diverses (cajon, clochettes, verre de mauvais pinard, cymbales à cinq balles,
etc...).
Vont nous la jouer concert entre potes, et nous balancer 1000 kilos de vannes aussi légères que les plaisanteries de Pipou le comblé.
Un Delbert McLinton om te beginnen, l'hymne des A A :'Two more bottles of wine'.
Le Strobbe en évidence avec une jolie envolée au banjo.
Une basse sensuelle amorce une version jazzy de 'Horse with no name', le hit immortel d'America.
Mon voisin, JP Rock, rigole dans sa barbe, heureux qu'il est, le petit jeune!
'The Midnight Special' en habit Max Brothers, le sieur Stroobants en Groucho Cajonman!
On vous rappelle, belle jeunesse, que c'est Neil Diamond qui a écrit ce hit des Monkees 'I'm a believer'.
L'immanquable canadien, Neil Young: 'Ohio', un jeu tout en délicatesse de Wim.
Superbe!
Ouah, je la jouais avec mon groupe, lance JP, tout excité: 'Layla'.
Wim n'est pas God, maar godv., die ne peï kan spelen!
Crosby, Stills & Nash : 'Judy Blue Eyes Suite' avec une visite à Conchita qui a les yeux bruns.
Un petit country/western swing jovial :'My Window Faces the South', au répertoire de Bob Wills ou du gars qui était à l'AB il y a deux jours: Willie Nelson.
Banjo en cavale et harmonica ensoleillé.
Palabres... on peut encore en jouer deux, wa paasde Guy?
'La bonne du curé' misschien?
Ivrogne!
Et un blues avant la pause boisson: ' Rolling and Tumbling' 1928, surtout célèbre dans la version de Muddy Waters.
De grands musiciens qui s'amusent.
Guy T sous les spotlights, il vient broebeler un truc dans une nouvelle langue pour demander un bis: 'After Midnight' de JJ Cale.
Il est 22h, on a le temps!
Sont bons ces sandwiches, hein!
Merci qui?
Merci, tonton Guy!
Fahy's
Trio
Cet as du slow air est surtout connu pour son aventure Shantalla.
En 1993 il avait déjà sorti, avec Michael Horgan, un album avec le groupe qui annonçait Shantalla: Sean Talamh.
Son plus jeune rejeton, Lorcan, l'accompagne au violon ou à la mandoline (ou cistre, comme annonce Guy l'encyclopédiste amateur de petite reine) et le troisième larron a
pour nom Simon Donnelly et joue de l'acoustique.
En route pour un trip au plus profond de l'Eire en compagnie de virtuoses à l'accent gaélique soigné à la Guinness.
Une première ballade galante: 'Lord Mayo/Gavotte/Maid of Mont Cisco'.
Superbe duo de violons.
'Ask my Father' tout aussi respectueux des traditions.
Un détour par la Galice et les Rias Baixas pour 'Aires de Pontevedra/Muineara de casu', titre appris grâce à Pat Kilbride du Battlefield Band.
Une suite de barn dances jouées en slow melancholic style, dont ' Bill Barnley's barndance' bien connue dans la version de Martin Hayes, originaire de County Clare.
Pas de cinéma, ni de grandes envolées à la Nigel Kennedy mais de la tempérance et de l'émotion.
Un trio de gigues bien enlevées dont 'Killavil Jig'.
Celle-ci est pour Dave Evans, un copain musicien qui doit fumer un joint dans son cottage au pays, I guess: une petite polka allègre.
Passons à un exercice différent, I think I'm gonna lilt.
Pardon?
Lilting= singing without words, un peu comme Ella Fitzgerald scattant.
Excellent exercice de mouth music si t'es trop bourré pour manier ton instrument, évidemment t'as intérêt à avoir du souffle pour cette gymnastique vocale.
'Rolling Waves' elles sont sauvages les vagues dans le comté de Clare.
'The Baldy Man' accouplé au ' French Canadian Reel' .
Ce baldy man est un gars qui est monté sur scène pendant les Gentse Feesten, il avait dû voir The Full Monty, et s'est retrouvé les couilles à l'air, les flics se sont pointés mais j'avais jeté
ses frusques dans une poubelle... au violon le streaker et Kieran de caresser le sien d'un archet souple.
Une dernière suite, dont 'Convenience Reel' et une pièce jadis jouée par le Penguin Cafe Orchestra, termine ce set quelque peu didactique mais intéressant.
Dernier passage de Guy T et, comme bis, a slow barn dance tune. La diaspora irlandaise a transformé Toogenblik en céilidh ancestral.
Une dernière imperial pint et on reprend le ferry direction Belgenland et ses guignols, Bart et Elio.