- Divers billets de ce blog semblent dire que le système monétaire international est déréglé, qu’il pousse à la spéculation et aux crises, et qu’il tend à vivre aux crochets de l’avenir, accumulant un passif de plus en plus lourd sur les épaules des générations futures.
- L’Europe semble désirer remettre les choses en ordre, quel qu’en soit le coût, et peut-être la durée. Pour cela elle dispose d’une tradition dirigiste, d’action directe sur la société, qui peut lui permettre d’amortir les conséquences les plus néfastes d’un tel changement (paupérisation de larges parts de la société).
- Les USA n’ont pas de telles traditions. Ils estiment, faute d’avoir trouvé comment l’éliminer, que l’État doit créer les conditions de la prospérité. Par conséquent, ils ne possèdent que des moyens d’action macro-économiques – plans de relance en particulier.
D’un côté on joue sur la société, de l’autre sur les mécanismes financiers.
Cela m’amène à deux questions :
- L’Europe semble vouloir faire marcher une sorte d’étalon or : peut-elle réussir alors que la première version de l’idée a échoué ? Ne cherche-t-elle pas à éliminer les crises, alors qu’elles semblent inhérentes au capitalisme ?
- Les USA ne fonctionnent-ils pas comme les spéculateurs dont je parle ailleurs : leur incapacité à agir sur leur société, ne leur demande-t-il pas de créer une croissance artificielle, spéculative, non durable, qui exploite les failles de la régulation mondiale ? La réforme du système monétaire international des années 70 n’a-t-il pas été un tel gigantesque tour de passe-passe ?
Compléments :
- Le principal défenseur de la rigueur de l’administration Obama vient de donner sa démission. Ce qui met les USA et l’Europe dans des directions opposées.