À peine la saison de ski finie que sans même retenir mon souffle je me retrouvais à cheval sur mon VTT. Hier était déjà mon troisième jour de pratique et ma femme et moi nous retrouvions à la station des Canyons pour nous y amuser. Comme je dévale les pentes un peu plus vite à cause de mon poids élevé et grimpe assez rapidement grâce à mes grosses cuisses, il m'arrive de m'arrêter assez fréquemment pour attendre mon épouse. Ce dimanche, pour des raisons assez étranges, je trouvais le moyen de tomber de mon vélo à plusieurs reprises alors que j'étais presque à l'arrêt et que je ne parvenais pas à me libérer à temps de mes pédales automatiques. Je basculais alors lourdement tout comme les statues de Saddam Hussein lors de la libération de Bagdad. Cela s'est d'abord produit dans une très forte pente, dans laquelle j'ai littéralement fait des tonneaux dans un mixture de rochers et de buissons, et une autre fois au beau milieu du sentier étroit.
Couvert d'égratignures, de bleus et de sang, avec des trous dans ma veste, mes cuissardes et mon caleçon, mon énergie s'est soudainement évaporée et m'a fait réfléchir à une meilleure façon de connecter pieds et pédales. Après avoir fait un peu de recherche, j'en suis venus à la conclusion que, compte tenu de mon âge, de ma fragilité croissante et de mon désir de vivre longtemps et en bonne santé, je devais me débarrasser de ces pédales automatiques et, tout comme ma femme, revenir à des pédales dites « classiques. » Ma performance sera sans doute moins fulgurante, mais ma sécurité et ma longévité s'en trouveront fortement accrues pour le bien de tous et le grand malheur des médecins!