Allemagne, la jeunesse au pouvoir

Publié le 28 juin 2010 par Vinz

Les anglais, depuis leur victoire à domicile lors de la Coupe du Monde 1966 semblent maudits face aux allemands. En effet les teutons prennent depuis un malin plaisir à les éliminer lors de leurs affrontements en phase finale de Coupe du Monde. Nouvelle chance pour les anglais de conjurer le sort et ce but « fantôme » d’Hurst.

Composition des équipes :

Allemagne : Neuer / Lahm (cap) – Mertesacker – Friedrich – Boateng / Schweinsteiger – Kedhira / Podolski – Özil – Müller / Klose. Entraîneur : Joachim Löw.

Angleterre : James / Johnson – Terry – Upson – Cole / Barry – Lampard – Gerrard (cap) / Milner – Rooney – Defoe. Entraîneur : Fabio Capello.

C’est parti dans le stade de Free State à Bloemfontein archi comble, bruyant de chants de supporters allemands et anglais couvrant enfin ces fichus vuvuzelas. Torsten ouvre sa première « bier »

Début de match à l’avantage des allemands. Özil allume le premier pétard, dans un angle très fermé, sa frappe est détournée du genou par James en corner.

Gros pressing allemand dans ces premières minutes qui étouffe les anglais et les repousses dans leur camp. Gerrard n’a que très peu de solutions pour orienter le jeu et abuse des passes en profondeur. Un régal pour la défense teutonne. Kedhira s’essaye à la frappe mais son tir s’envole dans les tribunes.

Premier frisson dans le camp allemand avec ce coup franc de Lampard. Le tir du joueur de Chelsea finit dans le mur.

On joue la vingtième minute, Neuer dégage un long ballon, la défense centrale anglaise est encore au pub. Klose s’arrache et devance la sortie timide de James pour glisse le cuir au fon des filets. Rio Ferdinand, entends-tu ?

Les allemands laissent le contrôle de la balle aux anglais bien embêtés à trouver des solutions. Autant faire la différence tout de suite. Une sublime talonnade de Khedira pour Müller qui trouve dans l’intervalle –enfin la passoire anglaise- Klose qui bute sur James pour son deuxième face-à-face.

Les teutons n’ont pas le temps de gamberger, ouverture de Klose pour Müller décidément dans tous les bons coups. L’attaquant bavarois s’applique et trouve Podolski au second poteau qui crucifie James d’un tir puissant

Les anglais essayent de sortir la tête du puits. Débordement de Rooney, son centre trouve Lampard qui bute sur un Neuer impeccable.

Encore un numéro de Klose qui s’amuse dans la défense anglaise portée disparue, Gerrard sauve en catastrophe.

Trente huitième minute de jeu, sur un centre de Gerrard Upson devance un Neuer en mode « tongs » sur ce coup pour la réduction du score anglaise.

Le match devient fou et dans la foulée, Lampard hérite d’un ballon aux vingt mètres et inscrit le but de l’égalisation d’une frappe limpide dont il a le secret. Ah non l’arbitre ainsi que ses assistants n’ont pas vu que la balle avait franchi la ligne d’un bon demi-mètre, it’s too bad. Le fantôme Hurst ressurgit du passé.

 

La dernière action sera allemande avec une frappe de Podolski qui rase le montant des buts anglais.

Après un premier quart d’heure poussif, les deux équipes sont entrées dans ce match avec de belles actions combinées à de grossières erreurs, surtout à ce niveau de la compétition. Ce but refusé pour les anglais va faire parler dans les chaumières.

Début de la seconde période avec une grosse pression anglaise mais quelque peu désordonnée.

Lampard prouve qu’avec ce fameux ballon Jabulani on peut attraper le cadre, et même la transversale, quelle minasse du joueur de Chelsea. Neuer impuissant sur l’action peut respirer. Le milieu de terrain anglais doit se sentir maudit.

Grosse erreur de Lahm sur une balle en retrait vers Neuer mal appuyé que Defoe n’arrive pas à attraper. C’est l’annonce du réveil allemand.

Percée plein axe à l’heure de jeu de Müller, la défense anglaise telle la mer rouge devant Moïse s’ouvre devant l’attaquant qui opte pour un pointu, sa frappe est détourné par Joe Cole mais l’arbitre n’a toujours pas enlevé ses lunettes.

De nouveau une domination anglaise, avec une belle ouverture de Rooney pour Milner qui met une semaine avant d’armer sa frappe et de tirer. Passe plein axe de Gerrard, Friedrich intervient en catastrophe.

Coup franc de Lampard, sa troisième tentative finit dans le mur. Contre éclair mené par Scwheini qui fixe la défense centrale et décale côté droit Müller qui ne se pose pas de question et allume James pour le 3e but allemand. Dans la foulée, une nouvelle tentative de Müller qui essaye une sorte de frappe exter moyenne, muscle tes frappes !

Les anglais n’ont plus qu’une chose à faire, se jeter à l’abordage. La sanction de tarde pas, interception de la défense allemande qui d’une longue ouverture trouve Özil qui se joue de Barry étrangement statique, puis adresse une merveille de passe vers Müller qui assure d’un plat du pied la victoire allemande.

Joachim Löw, se permet même de faire rentrer Gomez, l’humiliation est totale pour les anglais.

Il reste dix minutes à jouer, Gerrard tente de sauver l’honneur, il slalome dans la surface allemande et sur son crochet extérieur droit enroule un joli tir que Neuer détourne d’une sublime manchette.

Ecrasante victoire de la Nationalmannschaft sur des anglais volontaires mais trop limités pour pouvoir rivaliser avec les allemands. Certes cette grossière erreur d’arbitrage de la première mi-temps ternit un peu ce match mais l’Allemagne a montré sa supériorité tout au long du match. Sachant laisser le ballon aux anglais pour mieux les contrer. Scwheinsteiger depuis son replacement en milieu défensif est devenu le leader technique et mental de cette équipe. Tout n’est pas parfait, la défense centrale n’est pas l’assurance tout risque, Neuer hors mis sa sortie ratée a fait le travail. Avoir un quatuor offensif de ce niveau capable à tout moment devant de faire exploser les défenses peut laisser espérer des lendemains heureux, même albiceste.

L’Angleterre que beaucoup de spécialistes voyaient comme un favori sort de la compétition sans montrer grand-chose. Que ce soit au niveau tactique, que ce soit au niveau du jeu. Un comble avec maître Capello sur le banc de touche. Une défense centrale défaillante, un milieu trop joueur et pas assez récupérateur, l’ombre de Rooney devant.